Sonko insulté et giflé après une vidéo compromettante…regardez

« Ousmane Sonko est le diable en personne » selon certains activistes, influenceurs et lanceurs d’alerte. Après avoir appelé à l’insurrection et demandé à déloger Macky Sall du Palais, l’indignation s’est emparée de la toile. Partis et coalitions politiques ont dénoncé le terrorisme verbal de Sonko et ceux considérés comme ses amis d’autrefois, lui ont tourné le dos et fustigé ses intentions diaboliques qui peuvent embraser le pays tout entier.

Sonko est lynché de partout après son appel à la révolution barbare qu’il prône en demandant aux jeunes d’aller déloger le président du palais. Et Ousmane Sonko invoque cette révolution générationnelle par l’affrontement direct entre les jeunes et les forces de l’ordre quel qu’en soit le prix. Et pourtant au début de sa carrière politique Ousmane Sonko avait demandé aux jeunes de ne pas se battre pour des politiciens et de ne pas donné leur vie pour des politiciens. Regardez une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.Lecteur vidéo

Sondage SeneNews: 61% des Sénégalais estiment que Macky Sall ne se présentera pas pour un 3ème mandat

Même s’il n’a encore dit « ni oui, ni non » à propos d’une troisième candidature, le président Macky Sall est toujours acculé par les populations sur la question. Pressé de jouer franc jeu, il ne cède pas pour autant et préfère continuer d’entretenir le flou, au point que le débat se pose à nouveau et domine l’actualité. Cependant, la majorité des Sénégalais qui ont répondu au sondage de SeneNews estiment que le président Sall ne se présentera pas pour une troisième candidature.

Le troisième mandat, ou la troisième candidature, était le fruit interdit au président Abdoulaye Wade, durant son règne. Malgré ses réalisations dont il se targuait, et qui pouvaient militer en sa faveur tant elles étaient visibles, le prédécesseur de Macky Sall avait butté sur une fin de non recevoir des populations. Sa campagne de propagande, l’intense communication de ses souteneurs par rapport à la constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat, son fameux wax-waxeet (reniement), rien n’a pu altérer le véto des tenants de l’orthodoxie constitutionnelle. Pour la plupart des Sénégalais d’alors, réunis essentiellement autour du M23 et de Y en A Marre, le président Wade n’avait pas légalement ni légitimement droit à une 3ème candidature. La suite, on la connait tous: un pays sens dessus-dessous, des manifestations violentes, des morts, et la chute du régime libéral.

Farouche opposant de Wade qui s’est énergiquement battu contre sa 3ème candidature, l’actuel président semble être tenté par le même diable. Alors qu’il a juré par tous les Saints que 2024 serait la dernière année de son règne s’il venait à avoir un deuxième mandat, Macky Sall reste aujourd’hui dans un flou, matérialisé par son « ni oui, ni non », servi aux journalistes il y a deux ans. Pour la majorité des Sénégalais, il n’y a pas à chercher de midi à 14 heures.

En effet, 61% des sondés de Senenews (soit 9 325 sur 15 402)  estiment que Macky Sall ne va pas se présenter une 3e fois d’affilée. Pour les tenants de cette thèse, il ne saurait accepté au président actuel une faveur refusée à son prédécesseur et mentor.  D’autant plus que le Chef de l’APR a dit, redit, et confirmé à l’envi, qu’il ne pouvait pas aller au-delà de 2024. On se rappelle ses assurances fermes sur la question lors de la campagne pour le référendum quand il voulait faire passer son mandat de 5 à 7 ans. Qui plus est, la constitution qu’il disait avoir « verrouillée » est loin d’être équivoque sur ce point: « nul ne peut faire  plus de deux mandats consécutifs ».

A côté de ces anti-3ème candidature, il y a d’autres (39%, soit 607 sur 15 402) qui soutiennent que le président Sall va se présenter pour la présidentielle à venir. Deux lectures sont à tirer de ces réponses: pour certains le président a le droit de briguer de nouveau les suffrages des Sénégalais; et pour le reste, il n’a pas le droit mais il ne va pas s’abstenir de le faire. L’un dans l’autre, le nombre de défenseurs de cette thèses est assez marginale comparé à leurs vis-à-vis. Ceci montre que se poser la question équivaut à entrer dans un débat qui n’est ni légal ni légitime.

Pourtant, les faits sont têtus. Depuis quelques temps, la question de la 3ème candidature resurgit. Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, et lors de sa visite à Masalikul Djinane, le président Sall a laissé la brèche ouverte au lieu de mettre fin au suspens. Sa décision de se prononcer après les législatives pourrait être interprétée comme une façon de voir, à travers les résultats que va engranger sa coalition, si le peuple bénit ses actions ou non. De ce qui va sortir des urnes dépendra la réponse de Macky Sall. Sauf qu’une large majorité de la population s’est déjà faite sa religion sur la question: Sall n’a pas le droit à une 3ème candidature !

Rwanda-Sénégal : changement de lieu pour le match aller

Le match aller Rwanda-Sénégal qui devait se jouer à Kigali la semaine prochaine, aura finalement lieu, à Dakar, informe la Fédération sénégalaise de football (FSF).

« La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) informe le public que le match Aller Rwanda vs Senegal, comptant pour les éliminatoires de la CAN TotalEnergie 2023, initialement prévu à Kigali, se jouera finalement au stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio le Mardi 07 Juin à 18h00 », renseigne un communiqué de la Fédération, sans donner de raison.

Le stade rwandais non homologué

IGFM a tenté d’en savoir un peu plus sur les raisons de ce changement. Selon nos informations, le stade rwandais n’est pas homologué pour l’instant. Du coup, les deux fédérations sont tombées d’accord pour que cette rencontre aller se joue, au stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio. Ce qui ferait l’affaire des Lions du Sénégal qui auront l’avantage de jouer devant leur public.

L’instance du foot sénégalais a par ailleurs indiqué que le match Sénégal vs Bénin, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN TotalEnergie 2023 reste maintenu pour le 04 juin à 19h00 au stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio.

Doudou Diène : «Senghor et ses successeurs n’ont jamais déboursé le moindre sou pour réhabiliter la maison des esclaves de Gorée…Un scandale »

A 80 ans (il est né le 12 décembre 1941 à Mbour), son engagement pour la conservation du patrimoine et de la mémoire de l’esclavage n’a pris aucune ride. Juriste, diplomate, auteur, acteur culturel- il a plusieurs cordes à son arc-, Doudou Diène reste toujours d’attaque et avec la même vivacité. Croisé à Paris lors de la semaine africaine de l’Unesco, il a accordé un entretien exclusif à Seneweb. La valorisation du patrimoine africain, la déconstruction de la vision eurocentrée sur le patrimoine africain, la réhabilitation de la maison des esclaves, l’ancien délégué du Sénégal à l’Unesco, cette figure de proue de l’inter culturalité, livre ses profondes convictions.

Monsieur Diène, vous êtes auteur et acteur engagé de la valorisation du patrimoine culturel africain. Pouvez-vous nous faire un petit résumé de votre parcours à l’Unesco et le combat que vous menez depuis des décennies ?

Mon parcours peut être résumé simplement. J’ai été sous-directeur général ici à l’Unesco et directeur du dialogue interculturel. J’ai lancé la route de l’esclave, la route de la soie, les grandes routes interculturelles et le dialogue interreligieux. Mais pour revenir à votre question de fond qui est le patrimoine, j’ai une vision extrêmement critique du concept de patrimoine. D’abord il faut revenir sur le concept de patrimoine. Quand vous dites patrimoine, de quoi parlez-vous ? Le concept de patrimoine permet de voir comment les différents peuples du monde voient le monde et quelle est leur identité.

Quand l’occidental te parle de son patrimoine, il te parle d’abord à partir de son point de vue eurocentré. C’est-à-dire à partir de son concept de civilisation qu’il a construit au moment où l’occident voulait s’emparer des richesses du monde et la légitimer idéologiquement par la mission de civilisation qui n’était qu’un prétexte idéologique de domination et d’exploitation. C’est dans cette mission de civilisation, qui structure toute l’opération de domination de l’occident, que la notion de patrimoine à l’occidentale a été élaborée. Avec deux réductions : réduire le patrimoine à la pierre et réduire le patrimoine au passé. Ces deux concept-là ne sont pas conformes à la dynamique et à la complexité de la culture africaine.

La troisième caractéristique de l’occident c’est de réduire le patrimoine à l’esthétique, c’est-à-dire  à la forme, aux expressions. Hors ce sur quoi, moi et d’autres, nous travaillons, c’est de revenir sur le concept mère, fondateur du patrimoine c’est-à-dire le concept de culture.

“Il faut résister à cette déshumanisation à laquelle le marché veut nous amener actuellement”

L’occident perçoit la culture dans sa dimension seulement esthétique et l’élabore comme expression occidentale, comme modèle qu’il doit partager dans le monde. Tout le travail qu’on a fait à l’Unesco avec monsieur Mbow (Amadou Moctar Mbow) et avec d’autres quand nous avons élaboré l’histoire générale de l’Afrique, les grandes conventions sur la culture populaire, c’est  revisiter la notion de culture et donc de patrimoine. Dans la notion de culture qui est conforme à la culture africaine, il y a trois piliers : l’esthétique, l’éthique et le spirituel. L’esthétique c’est ce que tu vois, ce que tu manges, ce que tu touches. L’occident réduit la culture à cette dimension là et c’est à cela qu’il a réduit la culture africaine. Ce qui veut dire qu’il aime les masques tout en étant raciste. Donc nous avons amené derrière l’esthétique, l’éthique qui est les valeurs humaines. Et derrière ces valeurs humaines, il y a les peuples. On ne peut pas parler seulement de la dimension esthétique qui n’inclut pas les peuples. C’est l’éthique qui les amène, donc les valeurs humaines. Et la troisième dimension de la culture c’est le spirituel.

Il faut revenir à ces trois dimensions. L’urgence de le faire c’est que nous vivons dans un contexte de néolibéralisme économique où c’est le marché qui domine. Le marché nous régule tous et réduit tout en instrument et en produit : notre culture, notre religion, notre manière de vivre… Tout est réduit au marché qui s’achète et se vend et nous déshumanise. Pour revisiter cela et casser cette notion de culture, il faut revenir à cette complexité : l’esthétique, l’éthique et le spirituel. Il faut résister à cette déshumanisation à laquelle le marché veut nous amener actuellement.

Nos gouvernants et l’Unesco n’ont-ils pas une responsabilité à ce niveau ?

Effectivement ! C’est en cela que l’Unesco a une responsabilité fondamentale. C’est sur cette base que quand j’ai participé au processus de création du Musée des civilisations noires dans le processus de préfiguration, j’ai eu un discours critique sur trois concepts. Tout le monde était là-bas : Souleymane Bachir Diagne, feu mon ami Iba Der entre autres. On a élaboré, avec  Hamady Bocoum (Directeur du musée des Civilisations noires),  tout le processus. Mais dans mon intervention, j’avais signalé que d’abord le concept de musée, est un concept occidental.

C’est l’occident qui, dans son processus de construction de son identité, s’est posé comme modèle mondial, a estimé que la création des peuples était des objets qu’on devrait enfermer dans des lieux et qu’on devait voir. Mais, ils n’ont jamais conçu la culture comme une source d’enrichissement critique et d’humanisation réciproque. Donc le concept de musée a été créé précisément avec cette vision occidentale. C’est-à-dire de prendre des objets et de se limiter à leur signification esthétique et de les enfermer pour simplement être vu.

C’est la raison pour laquelle des occidentaux aiment les masques Dogons, Sénoufos ou bien Yorubas tout en étant racistes. C’est la raison pour laquelle quand, jeune délégué sénégalais, j’ai lancé la première résolution ici (à l’Unesco) en 1974 sur la restitution des biens culturels, je ne parle pas des arts… les biens culturels c’est un concept plus riche que le concept d’art qui est concept occidental. Dans le concept de biens culturels il y a l’art mais il y a aussi les valeurs

Comment restituer les valeurs ?

Quand j’ai présenté la résolution pour la restitution des biens culturels, les délégués occidentaux m’ont dit : mais Monsieur Diène, nous avons sauvé vos masques et nous les avons préservés dans nos musées. Je leur ai dit messieurs les ambassadeurs nous vous remercions, mais c’est là le malentendu culturel entre vous occidentaux et nous. C’est sur ce malentendu que vous avez essayé de nous dominer. Parce que tout simplement vous avez le masque Dogon au musée de l’homme, que vous avez volé dans des conditions militaires de domination. Vous aimez le masque Dogon (côté esthétique, Ndrl) mais vous oubliez que le masque Dogon est l’expression d’une spiritualité, d’une cosmogonie, d’une vision de l’univers.

Chez les Dogons le masque est une expression spirituelle et mystique très profonde.  Le masque de Hama dans la culture Dogon représente l’univers. Les Dogon ont une connaissance de l’astronomie qui fait que la Nasa a actuellement une hypothèse Dogon. Parce que tous les astres qui sont en train d’être découverts par les scientifiques de la Nasa sont dans la mémoire Dogon. Les Dogons disent que nous venons d’un astre qui s’appelle Pô tolo. Le Pô Tolo c’est le nom de la graine la plus petite de l’univers. Marcel Griaule en parle dans son livre Dieu d’eau : entretiens avec Ogotemmêli (publié en 1948, Ndlr).

Il est extrêmement important quand nous parlons de patrimoine et que l’Unesco en parle, de revenir au patrimoine dans sa complexité. C’est-à-dire tout ce que les peuples ont produit de matériels qu’on peut toucher et qu’on peut voir, qui vont de la pierre à la cuisine. Mais il faut introduire les valeurs éthiques qui font la sacralité du masque et celles qui font le Ceebu Jën. Tout a des valeurs et derrière ces valeurs il y a les peuples. Mais aussi le spirituel : les croyances à la transcendance. Depuis la création de l’univers le spirituel, c’est l’art le plus profond et le plus durable. Il faut toujours retenir que la forme extérieure n’est que l’expression de valeurs extrêmement profondes. C’est ce lien que l’occident a perdu et que le marché a recyclé et c’est à cela que nous devons résister.

Le tourisme doit être revisité de manière critique parce que le touriste qui vient chez nous n’a pas de contact avec nos peuples et n’a qu’une perception esthétique de nos œuvres qu’il prend en photo. Il vient avec des préjugés et repart avec des préjugés. Il faut aller vers le tourisme non pas culturel mais interculturel.

Vous beaucoup travaillé sur la revalorisation de l’esclavage à travers la route de l’esclave. Pouvez-vous revenir sur cela ?

En fait, j’ai lancé la route de l’esclave en 1994 ici à l’Unesco. Je reviens de Colombie où j’ai rencontré les descendants d’esclaves. Ils ont survécu quatre siècles, ils n’avaient pas de droits. Le code noir les définissait comme des biens meubles. C’est la définition de l’animal dans le code civil français. C’est sur cette base que l’esclavage a été construit. Le noir a été exclu de l’humanité. Mais ce qui a sauvé les esclaves, ce n’est pas seulement la résistance physique parce que l’esclave a toujours résisté. De la capture dans les champs de bataille au parcours jusqu’à la côte, dans les parcages à Gorée ou ailleurs, dans les négriers où ils étaient enchaînés et beaucoup mouraient, dans les champs de coton…ce qui les a sauvé, c’est la résistance culturelle.

“Nous africains, qui sommes à l’Unesco, avons la responsabilité de bousculer la vision occidentale du patrimoine”

Parce que l’esclave a compris très vite que le maître était raciste et il a compris que le racisme rendait aveugle. Celui qui est raciste ne te voit pas. Il a de toi une construction et t’infériorise. Les esclaves, depuis le 16e siècle, n’ont fait que regarder le maître parce que le dominé regarde toujours le dominateur pour le comprendre. Ils ont compris que le maître était faible et vulnérable à cause de son racisme. Et ils ont utilisé leur valeurs, leurs rites, leur culture que le maître ignorait ou méprisait pour reconquérir leur identité et la garder le soir par la musique, le vaudou etc. Pendant quatre siècles récupérer leur humanité et à la fin, comme la révolte de Saint Domingue en 1791, vaincre l’esclavage. Donc pour en revenir à la notion de patrimoine, l’esclave a gardé sa mémoire. Non pas sa mémoire formelle, musicale et autres, mais ce qu’il y a derrière comme la mystique.

Donc, nous africains qui sommes à l’Unesco avons la responsabilité de bousculer la vision occidentale du patrimoine.

Est-ce que l’Afrique est en train de le faire ?

Oui ! L’Afrique commence à le faire. Nous les africains qui avons vécu cette histoire, nous le faisons et nous sommes en train de littéralement faire bouger les lignes.  

Maintenant que faudrait-il faire pour conserver le patrimoine africain ?

D’abord la notion de patrimoine telle que les africains la pratiquent, reflète la vision occidentale. J’ai participé à la rédaction de la convention internationale, je venais d’arriver comme jeune délégué de mon pays en 1972 et nous avions du patrimoine une conception beaucoup plus complexe. Non pas occidentale. Il faut que nous africains arrivons à faire comprendre à celui qui visite le musée du Quai Branly et prend une photo d’un masque Dogon que le balayeur qu’il a rencontré à l’entrée est Dogon.

“La nouvelle maison des esclaves sera inaugurée en septembre”

Vous avez organisé une levée de fonds pour la restauration de la maison des esclaves de Gorée. Comment se fait-il que l’initiative ne vient pas de l’Etat du Sénégal ?

De Senghor à aujourd’hui, aucun gouvernement n’a déboursé le moindre sou pour restituer la maison des esclaves de Gorée. L’argent laissé par les visiteurs (la visite est payante) va directement dans le budget du ministère de la culture. Alors que le bureau du conservateur- qui est mort dans la pauvreté- était délabré et la toiture menaçait de s’effondrer. C’est un scandale.

Quand j’ai lancé la route de l’esclave, on a poussé pour mettre la maison des esclaves dans la liste des patrimoines de l’Unesco. Dans la coalition des sites de conscience que je préside, on a inclus la maison des esclaves dans la liste. Feu Boubacar Joseph Ndiaye était d’ailleurs membre de cette coalition. On a obtenu 1 million de dollars de la Fondation Ford pour la réhabiliter. Je suis allé au Sénégal, le gouvernement sénégalais a accepté de donner 800 000 dollars. On a mis trois ans avec un comité d’architectes, un comité scientifique présidé par l’ancien recteur de l’université. On a terminé la réhabilitation. On a obtenu que la maison qui est face le gouvernement nous la donne, on l’a transformé en centre mondial de l’esclavage : un centre d’exposition, de conférence. On va inaugurer tout ça en Septembre.

Voulant escroquer sa voisine dont le fils est en prison : D. G se fait passer pour un colonel, lui demande des sous et lui envoie des photos de son sexe

Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, le prévenu Daouda Gueye a 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Le magistrat a requalifié le délit de tentative d’extorsion qui lui a été initialement reproché en tentative d’escroquerie avant de l’en déclarer coupable.

Il n’y a pas pire espèce que Daouda Guèye. Au lieu de prêter main-forte à sa voisine Astou Ndiaye dont le fils est incarcéré, il a profité de son profond désarroi pour lui soutirer de l’argent. Pour réussir son sale coup, il n’a rien trouvé de mieux que de se faire passer pour le colonel de l’administration pénitentiaire, Matar Ndiaye.

Comble de tout, il envoyait nuitamment des images pornographiques à la dame tout en sachant qu’elle était dans les liens du mariage. Selon cette dernière, au mois de janvier, alors que son fils était en détention à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, Daouda l’a contacté pour lui dire que celui-ci les a mis en rapport afin qu’il le fasse sortir de la prison. Pour se faire, il lui a réclamé la somme de 100.000 francs CFA.

«Tantôt, il me disait qu’il travaillait à Reubeuss, tantôt à la section de recherches ou à la Dic. Par la suite, il a commencé à m’envoyer des images pornographiques, des photos de son sexe. Mais quand je lui ai fait savoir que je suis mariée, il n’a pas arrêté. Il continuait ses harcèlements», s’est plainte la dame hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.

A l’en croire, elle a été outrée quand elle a découvert que son bourreau est un de ses voisins. «C’est un habitué des faits. Heureusement je ne lui ai rien remis car je sentais qu’il voulait tout simplement me rouler dans la farine», a conclu la plaignante.

Poursuivi pour tentative d’extorsion de fonds, usurpation de fonction et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, Daouda Gueye a plaidé coupable. Toutefois, il déclare qu’il voulait juste s’amuser, avant de s’excuser auprès de la dame qui s’est désistée de son action en justice.

Malgré son mea culpa, la magistrate du parquet a requis 2 ans d’emprisonnement dont 1 an ferme contre Daouda Gueye. À la suite des avocats de la défense qui ont sollicité une application bienveillante de la loi, le tribunal a condamné le prévenu Daouda Gueye a 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Ce après avoir requalifié le délit de tentative d’extorsion en tentative d’escroquerie.

TABASKI – La commission nationale fixe la date !

La Tabaski devrait être célébrée dans un mois dix jours, soit dans 6 semaines, a déclaré la commission nationale de concertation sur le croissant lunaire qui scrutait le ciel ce lundi. Ci-dessous sa déclaration.

« La Commission Nationale de concertation sur le Croissant Lunaire s’est réunie aujourd’hui Lundi 30 Mai 2022 à la RTS pour scruter le croissant lunaire. Après avoir recueilli toutes les informations venant de nos représentants qui sont dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux et après de larges concertations en notre sein, commission lunaire déclare : que le croissant lunaire n’a pas été aperçu dans aucune localité du pays. Par conséquent le Mercredi 01 Juin 2022 sera le premier jour du mois lunaire Diggi (Dhul ad’a) Nous sommes à I Mois et 10 Jours de la Tabaski soit à 6 semaines de Cette grande fête musulmane », a déclaré le coordonnateur Général de la commission, Imam El H. Oumar Diene

Hôpital de Tivaouane : L’intersyndicale du personnel observe un arrêt de travail et exige la libération des agents arrêté

L’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane est loin de retrouver son calme habituel. Après l’inhumation des 11 bébés qui ont perdu la vie suite à un incendie au service de néonatalogie, deux agents de santé qui étaient de garde la nuit du drame, sont interpellés en plus du Drh de la structure. Ce lundi, les travailleurs en soutien à leurs collègues, ont observé un arrêt de travail.

«  La raison de notre sit-in d’aujourd’hui est liée à l’injustice qui s’est abattue sur le personnel de travail notamment la garde à vue (…) de trois de nos collègues (Awa Diop sage-femme, Coumba Mbodji infirmière et Cheikh Diop, directeur des ressources humaines). Aujourd’hui nous sommes plus que jamais engagés à soutenir nos frères qui sont dans les liens de la détention; c’est arbitraire et nous pensons qu’ils sont des victimes expiatoires », s’insurge le délégué l’intersyndicale Sidi Lamine Ndoye.

En effet, « Depuis  que les événements se sont passés  dans cette ville, vous n’avez pas vu l’intersyndicale parler. On attendait que les choses se précisent davantage pour ne pas faire une déclaration qui ressemblerait à une sorte d’intimidation sur les affaires de justice, même si nous n’avons pas ce pouvoir de le faire ; on a été très calmes, on a assisté nos frères qui ont été injustement interpellés dans des conditions d’interrogation un peu difficiles allant de 16 h jusqu’à 4 h du matin, parfois de 4 h jusqu’à 16 h du soir. Ils ont résisté et ils ont été dignes devant ces enquêteurs », indique Sidi Lamine Ndoye.

« Mise en danger de la vie d’une personne »

Quid des accusations de « Mise en danger de la vie d’une personne » portées à leur encontre ? « Cela veut dire qu’ils sont à l’origine de la mort de ces 11 bébés, ce que nous ne pouvons pas du tout accepter », fulmine le responsable syndical. « Parce que tout simplement ils étaient de garde au moment de l’incendie. Comme je l’ai dit, ce ne sont pas des sapeurs-pompiers qui sont habilités à éteindre un feu, ayant subi une formation professionnelle de plusieurs années, ayant les équipements de protection nécessaires pour faire face au feu. Quelle est aujourd’hui la blouse blanche qui a aussi les mêmes compétences que les sapeurs-pompiers ? Depuis quand les blouses blanches sont devenues des sapeurs-pompiers pour éteindre un feu d’une telle ampleur ? », s’interroge-t-on dans les rangs des professionnels de santé.

« L’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabah est malade »

Selon l’intersyndicale, les problèmes de l’hôpital dépassent cet incendie. Sidi Lamine Ndoye parle d’un hôpital qui n’existe que de nom où les agents sont mal lotis.

Il s’explique : « Il faut qu’on soit sérieux, cet hôpital est un hôpital malade, le marabout l’a dit depuis 2019. Vous allez voir des rats qui jouent la nuit, l’installation est mauvaise. Au début, c’était un centre de santé qui avait prévu un nombre limité de médecins et pas de spécialiste ; aujourd’hui c’est devenu un hôpital de dimension même de niveau 3. De 4 médecins, nous sommes à une douzaine de spécialistes et de 4 professeurs, les travailleurs sont engagés. Je vous dis que 40% du personnel de l’hôpital Abou Aziz sont composés d’agents qui ont un salaire de 4000 fr. Ils n’ont aucun statut, pas d’avance tabaski ; et on veut faire porter le chapeau à ces personnes malheureuses, nous ne l’accepterons pas ! »

L’intersyndicale, face à la presse, a exigé la fin des arrestations de membres du personnel.  Pour eux, les autorités veulent sacrifier le maillon faible de l’hôpital que sont les sages-femmes et autres personnels : « Les interpellations doivent cesser. Tivaouane mérite un hôpital digne de ce nom. Au niveau local, nous avons décidé de paralyser le système départemental. Nous ne sommes pas responsables »

Législatives 2022 : Risque d’implosion du Parti Socialiste

Les états-majors politiques vont être secoués avec la publication, prévue demain au plus tard,  des listes des personnes investies pour les élections législatives du 31 juillet prochain. C’est ce qui explique, sans doute, l’option, en vigueur dans certaines coalitions, de verrouillage total.

Selon le quotidien Les Échos qui donne l’information dans sa livraison de ce lundi, des indiscrétions laissent croire que le Parti Socialiste (PS), membre à part entière de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), risque de connaître des soubresauts.

Si l’ex-mairesse de Golf Sud, Aïda Sow Diawara, est investie àla 3e place, dernière Aminata Touré et Amadou Bâ, il faut aller jusqu’à la 23e place pour retrouver Cheikh Seck. Yéya Diallo pointe à la 26e position,  tandis que le patron des jeunesses socialiste, Mame Bounama Sall, est largué à la 40e place.

Troisième mandat ou non : Macky Sall donne rendez-vous aux Sénégalais le…

Macky Sall va-t-il se présenter pour un troisième mandat. Le Président de la République a décidé d’entretenir le suspense. Toutefois, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le chef de l’État en a dit plus sur son agenda  : “Je répondrai à cette question après les législatives. Il sera alors temps de fixer le cap de 2024. En attendant, nous avons du travail, et nous n’avons guère le loisir de nous disperser”.

C’est la première fois que macky Sall fixe concrètement un calendrier. Les Sénégalais devront donc patienter d’ici le scrutin législatif.

Faux médicaments : Saisie record d’une valeur d’un milliard 500 millions Fcfa

Le bouclage des couloirs et réseaux de trafics illicites se poursuit. Des dizaines de colis et des centaines de cartons et boites contenant divers types de médicaments ont été saisis par la Brigade mobile des Douanes Nº 2, Subdivision des Douanes de Dakar-Extérieur, Région douanière de l’Ouest;.

L’opération visant à boucler les réseaux de receleurs et commanditaires de ce trafic criminel s’est déroulée les mardi 24 et mercredi 25 mai 2022 entre les zones maritimes de Thiaroye-Guédj et le quartier Thiaroye-Gare.

Le coup de filet a d’abord permis aux agents des Douanes d’intercepter un véhicule « taxi bagages » bourré de colis suspects le mardi 24 mai 2022 vers 4 heure du matin à Thiaroye-Guédj et d’appréhender deux individus dont un qui s’est présenté comme étant le propriétaire de la cargaison.

Le contrôle des colis a permis de découvrir qu’il s’agit de grosses quantités de médicaments dont le conditionnement et l’humidité ne laissent aucun doute sur le fait que la marchandise a d’abord été transportée par voie maritime.

L’interrogatoire des deux prévenus et les enquêtes menées par la suite ont permis la localisation du dépôt de destination de ladite marchandise aux environs du Marché de Thiaroye dans un endroit communément appelé Parc-Rénn.

Les agents qui se sont déportés sur les lieux ont constaté, en présence du propriétaire, l’existence d’un stock de plusieurs cartons, sacs et autres contenants de médicaments.

L’ecor de la totalité de la marchandise saisie (à bord du véhicule et dans le dépôt) et l’évaluation menée conjointement par des représentants de la Direction de la Pharmacie et du Médicament, de l’Ordre des Pharmaciens du Sénégal ainsi que du Syndicat des pharmaciens privés font état de divers types de faux médicaments composés d’antalgiques, d’antiacides, d’anti-inflammatoire, d’anti-diarrhéiques, de multivitaminés, d’antibiotiques, d’injectables, d’antipaludéens, d’antimycosiques, d’antianémiques, d’aphrodisiaques et des dispositifs médicaux, d’une contrevaleur estimée à 1 150 000 000 de francs CFA. L’enquête suit son cours.

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