LÉGISLATIVES DU 17 NOVEMBRE : LA SOCIÉTÉ CIVILE DEMANDE LA LIBÉRATION DE BOUGANE ET CIE

Des organisations de la société civile dont la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), l’AfrikaJom Center, Article 19/Afrique de l’Ouest et Sénégal, ainsi qu’Amnesty International Sénégal demandent aux acteurs politiques de promouvoir un climat serein et respectueux des valeurs démocratiques sénégalaises; a quelques heures du démarrage de la campagne électorale.

Ces organisations demandent instamment l’arrêt de toute forme de violence, qu’elle soit physique ou verbale, et plaident pour la libération de certains candidats actuellement détenus pour infractions pénales. Il est mentionné que «?tous les candidats investis, actuellement en détention pour diverses infractions pénales, notamment Bougane Guéye Dani, président du mouvement Guem Sa Bopp les Jambars, et Cheikh Saad Bouh Keita, président du mouvement FORCE, doivent être remis en liberté pour leur permettre de participer à chances égales à la campagne électorale ».

Le collectif rappelle l’importance de garantir la liberté d’opinion, d’expression, de réunion pacifique et de circulation sur tout le territoire national à tous les acteurs politiques. Dans cet esprit, les organisations soulignent que «?le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis?», ainsi que «?le droit de voter et d’être élu, au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret?» doivent être strictement respectés.

Cette revendication s’appuie sur des textes fondateurs tels que la Constitution sénégalaise, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifiés par le Sénégal. Les organisations signataires s’engagent à collaborer avec les autorités sénégalaises pour garantir le respect de ces droits fondamentaux et appellent à «?l’apaisement continu de l’espace politique et social?», dans la lignée de la tradition démocratique sénégalaise.

Ces organisations souhaitent ainsi «?une élection libre et paisible, conformément à la longue tradition démocratique du pays?», et se tiennent prêtes à accompagner tous les acteurs pour la réalisation de cet objectif.

Prison de Tambacounda : Bougane Guèye Dani refuse de s’alimenter par méfiance

Depuis le 19 octobre, Bougane Guèye Dani, président du mouvement Geum Sa Bopp et candidat aux élections législatives du 17 novembre prochain, est incarcéré pour « refus d’obtempérer, rébellion et outrage à agent ». Depuis lundi, il refuse de s’alimenter, invoquant une méfiance profonde envers les autorités sénégalaises, qu’il tient responsables de son emprisonnement.

Son Chef de protocole rapporte que Bougane Guèye Dani craint pour sa sécurité et rejette toute alimentation provenant des autorités carcérales. Son arrestation fait suite à une mission humanitaire qu’il menait aux côtés de figures politiques telles que Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et Anta Babacar Ngom, pour soutenir les populations de Bakel.

Sa détention suscite une vague de réactions. Des voix influentes de la société civile, comme Alioune Tine, Seydi Gassama et Babacar Ba, appellent à sa libération immédiate. Parallèlement, le mouvement «Geum Sa Bopp,les Jambaars » dénoncent cette incarcération auprès des partenaires diplomatiques et des organismes internationaux de défense des droits humains, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante de ses droits.

Des guides religieux tentent actuellement d’apaiser les tensions croissantes suscitées par cette affaire, notamment autour des conditions de détention du leader politique, qui partagerait une cellule avec 48 autres détenus. Bougane Guèye Dani comparaîtra devant le juge le 30 octobre, un rendez-vous crucial pour ses soutiens qui espèrent voir lever une détention perçue comme une manœuvre d’intimidation.

Affaire Déthié Fall : Les nouvelles révélations inattendues de Barthélémy Dias, leader de « Samm Sa Kaddu »

Déthié Fall, président du Parti républicain pour le progrès (PRP), a annoncé son retrait de la coalition Samm Sa Kaddu pour rejoindre celle de Pastef en vue des législatives prévues le 17 novembre. Cette décision, qui fait couler beaucoup d’encre, est perçue par certains comme une stratégie électorale astucieuse, tandis que d’autres y voient une manœuvre orchestrée par le pouvoir en place pour déstabiliser l’opposition.

Dans un entretien publié ce jeudi par Le Quotidien, Barthelemy Dias, maire de Dakar et tête de liste nationale de Samm Sa Kaddu, n’a pas tardé à réagir. Selon lui, cet épisode est symptomatique de « des opérations visant à saborder [leurs] bases », qu’il impute au tandem Diomaye-Sonko. « Ce qu’on peut appeler l’affaire Déthié Fall est la dernière en date. C’est la première fois, si ma mémoire ne me trompe pas, qu’un Premier ministre reçoit une personne d’une liste concurrente à grand coup de publicité et de communication », s’indigne-t-il.

Barthélémy Dias estime que ce retournement est révélateur d’un climat d’affolement au sein du pouvoir, qui serait conscient des défis qui l’attendent lors des prochaines élections. « L’affaire Déthié Fall constitue un bon baromètre et une mesure de l’état d’affolement des tenants du pouvoir, qui savent qu’ils vont laisser des plumes dans ces élections législatives », affirme-t-il avec conviction.
L’édile dakarois met en lumière ce qu’il considère comme une stratégie erronée de débauchage d’élus locaux, affirmant que ces manœuvres ne feront que renforcer la détermination de l’opposition. « C’est pourquoi, martèle-t-il, ils procèdent à des tentatives de débauchage de maires et d’élus locaux. Je peux vous assurer qu’ils se trompent de stratégie. »

Déthié Fall rejoint officiellement Ousmane Sonko et se désiste de la coalition « Samm Sa Kaddu »

Face à la presse, hier mardi, les leaders de la coalition « Samm Sa Kaddu » ont décidé de ne pas parler de l’audience entre Déthié Fall et Ousmane Sonko, même si, selon certains membres, cela n’est pas une surprise pour eux.
« J’ai vu comment les Sénégalais ont accueilli cette rencontre. J’ai échangé avec Ousmane Sonko et je me suis rendu compte que l’homme n’a pas changé, sa détermination est intacte. C’est donc naturellement que je me désiste de la coalition « Samm Sa Kaddu » et j’engage tout le parti PRP et toute la coalition à prendre cette voie », a annoncé Déthié Fall.

Ce désistement aura un impact sur son futur proche. En effet, si la coalition « Samm Sa Kaddu » parvient à obtenir des députés, il pourrait sans doute faire partie de ceux-ci, étant donné qu’il occupe la 5e position sur la liste. Dans ce sens, il a révélé sa position ce jour. « Cohérence pour cohérence, on ne peut prendre une décision de ce type sans en assumer toutes les conséquences. À cet égard, j’annonce à tous que je démissionnerai si je deviens député. J’appelle également tous mes partisans à adopter cette posture »

A noter que Déthié Fall  a pris le temps de remercier les personnalités qui ont agi pour son retour auprès de Ousmane Sonko. « Beaucoup de personnalités sont intervenus en coulisses. Des amis comme Cheikh Bara Ndiaye n’ont ménagé aucun efort pour que cela se fasse. Je remercie tous les membres de Pastef qui ont accueilli cette nouvelle avec enthousiasme », a souligné le leader du PRP.

Thiès : l’ancien ministre Alioune Sarr arrêté par la Section de recherches, présenté à un juge et…

L’ancien ministre Alioune Sarr, maire de Notto Diobass, «a été discrètement interpellé par la Section de recherches (Sr) de Thiès puis présenté au juge du deuxième cabinet de ce tribunal», rapporte Libération dans son édition de ce mercredi. Tout s’est passé ce mardi, selon le journal

Le quotidien d’information révèle que celui qui a dirigé le département du Commerce puis celui du Tourisme et des Transports aériens, sous Macky Sall, est poursuivi pour escroquerie foncière par des promoteurs fonciers à qui il avait promis des terres. «Afin d’éviter une procédure pénale, Alioune Sarr avait filé un chèque aux plaignants, mais celui-ci est revenu impayé», détaille Libération.

Le journal ne le dit pas clairement, mais l’ancien ministre semble avoir recouvré la liberté. «Dans le bureau du juge, les deux parties se sont accordées après une médiation pénale. À charge pour Alioune Sarr de respecter ses engagements», suggère la même source.

Bougane détenu à Tamba : son dossier corsé

Déféré ce lundi par la brigade de gendarmerie de Bakel pour refus d’obtempérer et rébellion, Bougane Guèye a vu son dossier se corser, puisque le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Tambacounda  a visé également le délit d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, a-t-on appris de son avocat Me El Hadj Diouf.
Le président du mouvement Gueum Sa Bopp est ainsi placé sous mandat de dépôt. Il dort à la maison d’arrêt et de correction de la capitale de la région orientale du Sénégal, en attendant son procès prévu le 30 octobre prochain. 

Son face à face avec le procureur terminé : Bougane mis sous mandat de dépôt

Bougane placé sous mandat de dépôt pour éviter une humiliation à l’Intitution de la gendarmerie

Bougane Gueye n’a commis aucune infraction. Tous les faits l’ont confirmé. Mais le procureur de la République semble avoir décidé dans le sens de préserver l’image de la gendarmerie qui a décidé de poursuivre Bougane Gueye. Le combat c’était entre le leader de Geum Sa Bop et l’institution de la gendarmerie. Deux hypothèses s’affichent devant le procureur :

1- Relaxer Bougane Gueye pour désavouer la gendarmerie

2- Envoyer Bougane Gueye en procès pour préserver l’image de la gendarmerie.

Le procès prévu le 30 octobre 2024 va permettre au prévenu de se défendre devant le tribunal. Il aura fait au moins 10 jours de prison suffisant pour préserver l’image de la gendarmerie. Il est évident qu’ à chaque fois qu’un citoyen est en conflit avec une institution de la police, de la gendarmerie ou de l’armée, il est sanctionné ou averti. Mais dans cette affaire, tous les faits plaident en faveur de Bougane Gueye DANI qui n’a commis aucune infraction. Son empoisonnement est une vengeance de la gendarmerie contre un citoyen animé par une volonté d’aider des populations en difficulté. C’est aussi une injustice et un acharnement injustifiable contre Bougane Gueye. On s’attend alors à sa libération lors de son procès car le refus d’obtempérer n’est matérialisé par aucun fait puisque le président Bassirou Diomaye Faye n’était pas à Bakel où Bougane Gueye voulait se rendre.

comment la police et la gendarmerie ont surveillé «Bougane» de Keur Gorgui à Ourossogui

Bougane Guèye Dany devrait être déféré au parquet de Tamba ce lundi 21 octobre. Le leader de Gueum Sa Bopp est poursuivi pour refus d’obtempérer. Il voulait se rendre à Bakel contre la volonté des gendarmes qui lui ont signifié avoir reçu l’ordre de l’empêcher d’atteindre son but. Le patron du groupe de presse D-Media était en compagnie de membres de la coalition pour les législatives Samm Sa Kaddu. Leur convoi avait pour objectif déclaré d’apporter son soutien aux victimes du débordement du fleuve Sénégal.

Selon Source A, Bougane Guèye Dany était dans le viseur des forces de défense et de sécurité depuis Dakar. Son convoi était épié dès son point de départ, à la Cité Keur Gorgui où le chef de file de Gueum Sa Bopp dispose de bureaux. «C’est la police de Dieuppeul qui a suivi le cortège avant que le commissariat de Grand-Yoff n’assure le relais jusqu’à l’entrée de l’autoroute à péage à la Patte d’Oie», trace le journal.

À partir de l’autoroute, la gendarmerie a poursuivi la filature du cortège «pour assurer sa sécurité», selon Source A. «Tout s’est bien passé jusqu’à Ourossogui, avant [que Bougane Guèye et ses compagnons prennent] la route qui mène à Bakel», poursuit le quotidien d’information.

Stoppée à Bondji, au niveau d’un point de contrôlé de la gendarmerie de la localité, la caravane «humanitaire» de Samm Sa Kaddu poursuivra son chemin sans encombres. «Mais avant, révèle Source A, un élément [de la gendarmerie] avait discrètement relevé les [numéros des] plaques de tous les véhicules [et] un Agent de sécurité de proximité (Asp) avait pris la peine de prendre des images.»

C’est au niveau de Tourimé, à 10 km de Bakel, que se termine le voyage de Bougane Guèye Dany à bord de son véhicule. «Nous avons reçu instruction d’arrêter votre convoi parce que le président de la République est à Bakel», expose un élément de la gendarmerie. Bougane Guèye, manifestement surpris («On ne peut pas se rendre à Bakel ? C’est ce que vos supérieurs vous ont dit ?»), proteste : «Dites à vos supérieurs que Bougane sera à Bakel.»

Le leader de Gueum Sa Bopp tentera de franchir le barrage de la gendarmerie en voiture. Ne voyant pas d’issue, il quitte le volant et déclare que s’il ne peut pas se rendre à Bakel à bord de son propre véhicule, il y sera à pied. Ni l’un ni l’autre : Bougane Guèye arrivera à destination certes, mais à bord d’une voiture de la gendarmerie, privé de liberté.

Pape Djibril Fall donne des nouvelles de Bougane (Vidéo): « les conditions de sa détention sont inacceptables »

Dans un geste de solidarité après l’arrestation de Bougane Gueye Dani, le député  s’est rendu dans la capitale orientale. À sa sortie de la brigade de gendarmerie, où le leader de Gueum Sa Bopp est placé en garde à vue, il a exprimé son indignation face aux conditions de détention de son camarade de coalition.

« J’ai rencontré Bougane Gueye Dani ce matin. Il a été extrait de sa cellule, et reste digne dans son combat. Cependant, les conditions de sa détention sont inacceptables. Il ne mérite pas cela. Pendant ce temps, ceux qui l’ont fait arrêter passent un dimanche tranquille avec leur famille, confortablement installés sous les climatiseurs, alors qu’il est retenu à 600 km de Dakar dans une chaleur insupportable. »