Economie: Les obligations en dollars du Sénégal chutent après qu’un audit révèle une dette et un déficit plus importants

Un récent développement a mis la situation économique du Sénégal sous les projecteurs suite à un audit qui a révélé que la dette et le déficit budgétaire du pays étaient nettement plus élevés que ce qu’indiquaient les chiffres précédemment rapportés. L’audit, ordonné par le président nouvellement élu Bassirou Diomaye Faye, a montré que le déficit à la fin de 2023 dépassait 10%, un contraste frappant avec les environ 5% annoncés par l’ancienne administration.

Le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, s’exprimant lors d’une conférence de presse gouvernementale jeudi, a révélé ces résultats et indiqué que des discussions étaient en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour mettre en œuvre des mesures correctives. Suite aux résultats de l’audit, le gouvernement a décidé de suspendre sa demande de décaissement auprès du FMI qui était prévue pour juillet après un examen en juin.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, exprimant sa consternation, a déclaré : « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et menti aux partenaires, en falsifiant les chiffres. » Cette déclaration fait suite à la promesse du président Faye de mener des audits sur la gestion du gouvernement précédent, après sa victoire aux élections d’avril qui sont intervenues dans un contexte de mécontentement généralisé envers l’administration de l’ancien président Macky Sall.

Le FMI avait précédemment approuvé une facilité de crédit de 1,8 milliard de dollars sur trois ans pour le Sénégal en juin de l’année précédente, avec des décaissements prévus après des examens périodiques. Cependant, en raison des résultats de l’audit, le gouvernement sénégalais a choisi de ne pas poursuivre les fonds du FMI comme prévu.

Le ministre Sarr a expliqué la gravité de la situation en notant qu’un examen du FMI basé sur des données inexactes constituerait une déclaration erronée, ce qui nécessiterait le remboursement de tous les fonds déboursés sous de faux prétextes, ainsi que des actions correctives supplémentaires.

Le FMI a été informé de la situation, et des négociations sont en cours concernant les ajustements potentiels au programme actuel du FMI ou l’établissement d’un nouveau programme pour faire face à ces défis budgétaires. À l’heure actuelle, le FMI n’a fourni aucun commentaire sur la question.

41 milliards F CFA réclamés par le Fisc : Woodside lance la contre-attaque

Libération avait donné la nouvelle. À la Direction générale des impôts et domines (DGID), qui lui réclame 41,467 milliards de francs CFA, à la suite d’un redressement fiscal, Woodside, qui exploite le champ pétrolier Sangomar, a répondu par opposition-assignation. En clair : la compagnie australienne conteste la décision du Fisc sénégalais. Un porte-parole de Woodside a confirmé à l’agence Reuters l’information du journal sénégalais, rapporte Bés Bi dans son édition de ce jeudi. Sans confirmer le montant avancé, ce dernier annonce que la compagnie pétrolière a saisi le tribunal de grande instance de Dakar pour marquer son opposition. «Les autorités fiscales n’ont pas répondu à une demande de commentaire» de Reuters, souligne Bés Bi.

FMI : le faux-bond du ministre Cheikh Diba et le gel des 230 milliards F CFA

Après une émission d’Eurobonds conclue début juin d’un montant de 750 millions de dollars, soit 450 milliards de F CFA, le Sénégal devait bénéficier d’un nouveau décaissement de 230 milliards avant celui de décembre portant sur 109 milliards. « La dernière mission de revue du FMI, qui a séjourné à Dakar du 6 au 19 juin, avait conclu à la perspective du passage du dossier du Sénégal devant le Conseil d’administration de l’institution internationale, courant juillet 2024 », rappelle LeQuotidien. 
La même source indique que la réunion, « qui devait valider le décaissement », était calée pour le 24 juillet dernier. Mais, elle a été finalement reportée au mois de septembre prochain, avance le journal. Et pour cause, souligne le quotidien d’information : « Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a fait faux bond ». En conséquence, souffle LeQuotidien, l’institution de Bretton Woods a gelé le décaissement. 
Sur les raisons de l’absence du ministre sénégalais, « il se dit qu’il aurait senti la nécessité de mieux se préparer afin d’expliquer aux bailleurs les causes et circonstances du dernier eurobond de 450 milliards, auquel les partenaires n’étaient pas associés», chuchotent des sources du journal de Madiambal Diagne. 

Livraison prochaine du brut de Sangomar : La Sar et Woodside définissent des axes de partenariat

En prélude à la livraison prochaine du pétrole brut de Sangomar à la Société africaine de raffinage (Sar), une délégation de Woodside Sénégal a rencontré hier les autorités de la raffinerie de Mbao, afin de s’aligner sur les conditions d’un partenariat gagnant-gagnant.

 Après avoir réussi la livraison «en toute sécurité» du premier projet pétrolier offshore du Sénégal, l’Etat et Woodside comptent poursuivre leur partenariat. Pour preuve, les autorités sénégalaises, via la Société africaine de raffinage, et Woodside définissent des axes de collaboration. «Une délégation de Woodside Sénégal, composée du vice-président, Clive Jones, et du directeur de Woodside Sénégal, Cheikh Guèye, a été reçue hier par la Direction générale de la Société africaine de raffinage. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’exploration des axes d’une future collaboration entre la Sar et Woodside», a informé hier les services de la raffinerie de Mbao, à travers un communiqué. Lesquels rappellent que «la Sar avait, à travers son projet de modernisation, adapté ses installations pour traiter le brut de Sangomar et augmenter ses capacités de stockage. Ainsi, la capacité de raffinage est passée d’1, 2 million de tonnes à 1, 5 million de tonnes par an».

Le projet de modernisation de la Sar 2.0 vise deux objectifs majeurs : d’une part l’adaptation des installations et équipements de la raffinerie pour être en mesure de traiter le pétrole brut de Sangomar, d’autre part la réduction des importations de produits pétroliers raffinés. A travers la mise à niveau de sa raffinerie, la Sar compte offrir sur le marché sénégalais et sous-régional, des produits pétroliers adéquats tout en réduisant les importations coûteuses de ces produits sur l’éco­nomie sénégalaise.

En pré­lude à la livraison prochaine du brut, note le document, «Woodside Sénégal a tenu à rencontrer les autorités de la Sar, afin de s’aligner sur les conditions d’un partenariat gagnant-gagnant. La Sar a informé Woodside de son projet de développement dénommé Sar 2.0 qui, en plus de porter la capacité de raffinage à 5 millions de tonnes selon les spécifications Afri6, vise également à diversifier ses activités en s’orientant vers la pétrochimie».

La première cargaison commerciale de Sangomar était attendue en début de mois de juillet. Et il est prévu de ce champ pétrolier «une production annuelle de 11, 7 millions de barils de pétrole brut pour 2024 dont 4, 34 millions destinés au marché domestique».

Avec le quotidien

Administration du commerce : le SYNACOM dénonce la «gestion solitaire» de Serigne Gueye Diop

Le Syndicat national des Agents de l’Administration du Commerce (SYNACOM) déplore l’attitude «inélégante» du ministre de l’Industrie et du Commerce consistant à «faire preuve de mépris» à l’endroit des Forces vives de l’Administration du Commerce qui sont investies des missions de la défense des intérêts matériels et moraux des Agents du Département. «Depuis sa nomination, accueillie avec enthousiasme tel qu’illustré par un communiqué de félicitations et appuyé par une demande d’audience, le ministre brille par son mutisme tout en faisant preuve de suffisance à l’égard de ses Collaborateurs centraux et déconcentrés», dénonce le SYNACOM dans  un communiqué qui nous est parvenu hier, lundi 22 juillet.

Pire,  poursuit la source, de manière unilatérale, le 2 juillet 2024, il a signé une note de service portant «restriction des missions jusqu’à nouvel ordre», ignorant royalement les spécificités de certains Services notamment la Direction du Commerce extérieur qui représente l’Etat dans les négociations commerciales internationales. Selon le syndicat, notre pays a toujours incarné un leadership dans les instances de négociations en matière de commerce Sous Régional, régional et international et a engrangé d’importants résultats surtout dans l’accès aux marchés extérieurs aux produits « made in Sénégal ».

«Le SYNACOM le constate pour le déplorer. Une gestion solitaire est irréversiblement vouée à l’échec, en dépit d’une Lettre de missions précise des plus Hautes Autorités de l’Etat. Mieux, le « Jub, Jubël, Jubanti » est aux antipodes de telles pratiques», lit-on dans le document. A en croire le syndicat, la politique du Département du Commerce, dans toutes ses déclinaisons, repose sur l’entregent et la diligence des Agents assermentés.

«Le SYNACOM, qui promeut un syndicalisme responsable, a toujours souverainement marqué son désaccord contre toute forme d’indifférence et tentative d’étouffement de ses préoccupations légitimes. Ainsi, le SYNACOM ne manquera pas, au besoin, d’user de tous les moyens de lutte légaux pour la défense des intérêts de l’Administration du Commerce», souligne le communiqué.  Le SYNACOM invite ainsi  le ministre à plus d’ouverture et marque toujours sa disponibilité pour une collaboration fructueuse dans un climat apaisé.

Ministère des Pêches : une association interpelle la tutelle face à un détournement de fonds de plus de 576 millions de FCFA

Au sein du ministère des Pêches et des Infrastructures maritimes, le maintien de Boubacar Diouf au poste de gestionnaire suscite une vive controverse. Par le biais d’une lettre ouverte, l’Association des Capitaines de Pêche a interpellé le ministre Dr Fatou Diouf, le Président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko sur cette situation préoccupante.

« Nous nous permettons de vous écrire car nous sommes une association composée de capitaines de pêche et soucieux des devenirs de la pêche sénégalaise. Nous vivons de la pêche et la survie de nos familles en dépend », ont écrit les membres de l’association, soulignant l’importance vitale de leur métier pour leur subsistance et celle de leurs familles.

L’inquiétude des capitaines de pêche découle d’un rapport de la Cour des comptes couvrant la période 2019-2021, qui épingle Boubacar Diouf pour le détournement de 576,937 millions FCFA. Ces fonds étaient initialement destinés au projet de motorisation des pirogues, un projet crucial pour l’amélioration des conditions de travail et de sécurité des pêcheurs.

« Cependant, nous sommes dubitatifs concernant le Jub, Jubal, Jubanti quand nous voyons que dans ce même ministère une personne épinglée par le rapport de la Cour des comptes pour le détournement d’un montant de 576,937 millions FCFA dans le projet de motorisation des pirogues, M. Boubacar Diouf, gestionnaire dudit ministère, est toujours en poste. Ce dossier nous tient à cœur car nous connaissons l’impact que 500 millions peuvent avoir dans notre quotidien, car cet argent était destiné à l’achat de 500 moteurs », ont-ils ajouté, exprimant leur frustration et leur désespoir face à cette situation.

L’association rappelle l’importance de ces 500 millions FCFA pour la communauté des pêcheurs, soulignant que cet argent aurait pu financer l’achat de 500 moteurs pour leurs pirogues. « Ce montant pouvait permettre de pêcher les activités de combien de jeunes pêcheurs engloutis par l’Atlantique ? », s’interrogent-ils.

Les capitaines de pêche appellent à une réaction rapide et ferme des autorités.

UEMOA : Les États se penchent sur le Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI)

La Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) organise la réunion des Ministres en charge de l’Aménagement du Territoire et de la Gestion des Frontières des Etats membres de l’UEMOA se réunissent à Dakar. La cérémonie d’ouverture aura lieu le jeudi 04 juillet 2024 à partir de 09 heures, à Azalaï hôtel de Dakar. Au cours de leurs travaux, les Ministres examineront le projet de document du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI).

Ils se prononceront de façon spécifique sur le SATI-BFS et son plan d’actions. La réunion ministérielle sera précédée de celle des experts qui se tiendra du 1er au 03 juillet 2024. Pour rappel, dans le cadre de l’accompagnement du Réseau des Maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS) il est prévu l’élaboration d’un Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI) afin de mieux structurer la vision, les objectifs et les actions prioritaires de la faitière à court, moyen et long terme.

Le processus d’élaboration de ce SATI officiellement lancé le 27 novembre 2021 à Bakel au Sénégal, a privilégié une approche participative à travers des concertations avec l’ensemble des acteurs locaux des zones frontalières concernées. Ce processus a abouti à la rédaction d’une nouvelle version des projets de documents de SATI et de son plan d’actions.

UNE MISSION D’AUDIT DE L’IGE À AIBD

Une mission d’audit est confiée à l’Inspection générale d’Etat (IGE). D’après Source A, qui donne l’information, les auditeurs, au nombre de cinq, sont chargés de «fouiller» la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass, qui est «actuellement confrontée à des problèmes financiers».

Il s’agira, souligne le quotidien d’information, «de voir comment les ressources financières ont été gérées» et «scruter de près les recrutements durant la période 2017-2024», ciblant les exercices des anciens directeurs généraux Doudou Ka et Abdoulaye Dièye, sous l’ancien régime.

Dans ce sillage, les inspecteurs du corps de contrôle ont déjà rencontré le top management de la société aéroportuaire dirigé depuis l’avènement du nouveau régime par Cheikh Bamba Dièye.

Aida MBODJ : À la DER, des personnes «signent pour 2.000.000 fcfa sans savoir et on leur remet  200.000 »

La nouvelle directrice de la Délégation à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a fait une révélation de taille sur le mode de financement dans la direction qu’elle occupe depuis plus d’un mois. 

Aida MBODJ fait savoir qu’à son arrivée, elle a trouvé des personnes qui ont obtenu des subventions dont la somme reçue diffère de celle indiquée sur le contrat. 

A l’en croire, «des bénéficiaires ont été contactés par des personnes qui disent offrir des financements alors qu’ils le font pour leur propre compte ». 

« Il y a des personnes à qui on dit : ‘trouve 10 personnes à qui on va donner chacun 200.000 F CFA mais sur le contrat on met 2.000.000 F CFA. Ces personnes sur leur contrat de financement, ils signent pour 2.000.000 sans le savoir et on leur remet les 200.000. Le responsable prend le reste de l’argent. Trouver une personne sans travail et lui remettre cette somme, elle ne va jamais  se rendre compte de l’entourloupe. A notre arrivée c’est ce qu’on a découvert. On a appelé des personnes pour leur dire qu’ils doivent des millions à la DER et elles nous rétorquent qu’elles n’ont reçu qu’un financement de 200.000 F CFA », révèle-t-elle.

Pour l’ancienne ministre, tous ceux qui ont reçu des financements vont payer jusqu’au dernier centime. Et la police va faire son travail afin que justice soit faite.