Burkina, Mali et Niger finalisent leur projet de confédération

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont « finalisé » à Niamey un projet de texte créant la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), que les chefs d’Etat de ces trois régimes militaires devraient adopter ces « prochaines semaines ».

Une rencontre a réuni vendredi dans la capitale nigérienne Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement ministre des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Elle avait « pour objectif de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES) », a expliqué M. Sangaré, lisant le communiqué final à l’issue de la réunion.
Ce projet de texte, dont le contenu n’est pas divulgué, sera « soumis aux chefs d’Etat (des trois Etats) pour adoption dès les prochaines semaines », assure t-il.
« Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est née », a déclaré Abdoulaye Diop à l’issue d’une audience avec le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien.
Burkina Faso, Mali et Niger, d’anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochées de Moscou, avant de créer en septembre dernier l’AES.
Le Liptako-Gourma, l’espace géographique qui couvre l’AES, est ravagé par des récurrentes attaques jihadistes meurtrières depuis des années.
Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, indiquant que leur décision était « irréversible ».
AFP

Gaza: le coût de la reconstruction estimé entre 30 et 40 milliards de dollars, selon l’ONU

L’ONU a estimé jeudi le coût de la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par une guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, entre 30 et 40 milliards de dollars, à cause de l’ampleur sans précédent des destructions.

« Les estimations du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour tout reconstruire dans la bande de Gaza dépassent les 30 milliards de dollars, pouvant aller jusqu’à 40 milliards de dollars », a déclaré Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les Etats arabes du PNUD, lors d’une conférence de presse à Amman. « L’ampleur de la destruction est énorme et sans précédent (…) C’est une mission à laquelle la communauté internationale n’a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Le Burkina Faso expulse trois diplomates français pour « activités subversives »

Trois diplomates français, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou, ont été déclarés “persona non grata” pour “activités subversives” et priés de quitter le Burkina Faso, selon le ministère burkinabé des Affaires étrangères.

Ces trois diplomates “sont déclarés persona non grata sur le territoire du Burkina Faso, pour activités subversives“, écrit le ministère dans une note adressée à l’ambassade de France à Ouagadougou dont l’AFP a obtenu copie jeudi. Ils “sont priés de quitter le territoire du Burkina Faso dans les prochaines 48 heures“, précise la note datée de mardi.

Le 1er décembre dernier, quatre fonctionnaires français – des agents du renseignement selon les autorités burkinabées, des techniciens de maintenance informatique selon une source diplomatique française – avaient été arrêtés à Ouagadougou, mis en examen puis incarcérés, selon la source française. Ils se trouvent aujourd’hui en résidence surveillée, selon des sources sécuritaires du Burkina.

Israël promet une riposte à l’attaque : la réponse sèche du président iranien

Israël a promis « une riposte » à l’attaque massive et sans précédent lancée par l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche sur le territoire israélien.
« Maintenant, nous déclarons fermement que la moindre action contre les intérêts de l’Iran entraînera certainement une réponse sévère, étendue et douloureuse contre tous ses auteurs », a déclaré M. Raïssi au cours d’un entretien téléphonique avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani tard lundi.
Le président iranien a indiqué que son pays avait visé ce week-end, « en exerçant son droit à l’autodéfense », les « centres » où avait été organisé le bombardement, imputé à Israël, d’une annexe de l’ambassade d’Iran à Damas, en Syrie, le 1er avril.
Cette opération inédite « a été menée à bien avec succès avec l’objectif de punir l’agresseur », a-t-il ajouté.
M. Raïssi a par ailleurs de nouveau dénoncé « le soutien aveugle de certains pays occidentaux au régime sioniste », qui est « une cause de tension dans la région », selon le communiqué.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Ali Bagheri, avait averti lundi soir sur la télévision d’Etat les autorités israéliennes que, en cas de réplique, « elles devront s’attendre à un coup plus fort, plus rapide et plus immédiat » de la part de l’Iran.

« Elles n’auront pas un délai de 12 jours », a-t-il indiqué en référence à la durée ayant séparé la frappe de Damas et l’attaque contre Israël. « En fait, la réponse qu’ils recevront ne se mesurera pas en jours ou en heures, mais en secondes », a-t-il ajouté.
Israël « ne devrait pas répéter cette erreur stratégique par une autre erreur », a prévenu M. Bagheri.

Présidentielle 2024 : Paul Kagamé félicite Bassirou Diomaye Faye

Le président du Rwanda, Paul Kagame, a emboîté le pas à plusieurs chefs d’État et acteurs de la vie politique et sociale en adressant ses félicitations à Bassirou Diomaye Faye, récemment élu président du Sénégal. À l’image d’Emmanuel Macron, président français qui a également exprimé ses vœux à l’ancien inspecteur des impôts et domaines.

Dans un post publié sur X, Paul Paul Kagame a déclaré : « Mes sincères félicitations à Bassirou Diomaye Faye pour son élection comme Président du Sénégal. Votre victoire est un véritable témoignage de la confiance du peuple sénégalais, que je félicite pour le déroulement pacifique des élections. Je me réjouis de renforcer davantage les bonnes relations entre nos deux nations ».

Niger : Niamey expose les dessous de la visite d’une délégation américaine dans le pays

Comme la France, les Etats-Unis, commencent à irriter la junte militaire au pouvoir au Niger. On a tous appris qu’une délégation américaine était en visite à  Niamey la semaine dernière. Seulement l’arrivée de ces diplomates sur le sol nigérien n’a pas « respecté les usages diplomatiques ».

Dans un communiqué, la junte  informe que c’est de « façon unilatérale et par note verbale que le gouvernement américain a informé le gouvernement nigérien de la date d’arrivée de sa délégation, de sa composition, ainsi que des autorités nigériennes à rencontrer sans précision aucune quant à l’objet de cette visite ».
On a fait preuve de courtoisie
Si le gouvernement nigérien a malgré cet « impair », reçu ces émissaires américains, c’est par « courtoisie » et par respect pour les « traditions millénaires d’accueil et d’hospitalité » du Niger, assurent les militaires au pouvoir.
Sur le fond, les échanges entre les deux parties ont porté « essentiellement sur la transition militaire en cours au Niger, la coopération entre les deux pays, en particulier la coopération militaire et la lutte contre le terrorisme, les orientations et perspectives politiques du Niger dans leurs aspects relatifs aux choix des partenaires sur le plan diplomatique, militaire et stratégique ».
Les USA veulent dénier au « peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires »
Niamey dit regretter « la volonté de la délégation américaine de dénier au peuple nigérien souverain le droit de choisir ses partenaires et le type de partenariat à même de l’aider à lutter véritablement contre les terroristes alors même que les Etats Unis ont décidé de suspendre unilatéralement toute coopération » avec le Niger. 

Une « attitude condescendante assortie de menace de représailles »
Il condamne également « avec force l’attitude condescendante assortie de menace de représailles de la  part de la cheffe de la délégation américaine vis-à-vis du gouvernement et du peuple nigérien ». Cette « attitude est de nature à saper la qualité de nos relations séculaires et miner la confiance entre nos deux gouvernements déjà entamée par les évènements du 19 octobre 2023 », préviennent les militaires au pouvoir.
Le « cynisme » des USA pointé du doigt
Ils ont par ailleurs rejeté les « allégations mensongères de la cheffe de la délégation américaine consistant à soutenir que le Niger aurait signé un accord secret sur l’uranium avec la République islamique d’Iran ». « Cette approche cynique habituellement utilisée pour discréditer, diaboliser et justifier leur menace contre les Etats, n’est pas sans rappeler l’exemple de la seconde guerre d’Irak », estiment-ils.
Rappelons que la délégation américaine était composée de la Sous-secrétaire d’Etat adjointe des Affaires africaines, cheffe de la mission, madame Molly Phee, du docteur Célestre Wallander, secrétaire d’Etat à la défense pour les affaires de sécurité internationale, du général Michael Langley, commandant en chef de l’Africom et madame Kathleen Fitzgibbon, ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Niger.

Famille sénégalaise décimée à Denver : La peine infligée à l’auteur de l’incendie criminelle

Dans l’affaire de l’incendie criminelle qui a décimé une famille sénégalais qui était établie à Denver, le suspect principal a été condamné à 40 ans de prison pour avoir tué 5 personnes.

Kévin Seymour, un homme âgé de 19 ans, a été condamné vendredi, à 40 ans de prison pour avoir déclenché l’incendie au domicile des Diol, une famille sénégalaise qui était établie quartier de Green Valley Ranch à Denver.

La juge Karen Brody du tribunal du district de Denver a condamné Gavin Seymour à la peine maximale possible, Rapporte DenverPost. “Il s’agit d’une tragédie qui est, j’en suis sûr, pour toutes les personnes impliquées, incompréhensible”, a déclaré Brody.

Une fourchette de peines comprise entre 16 et 40 ans a été convenue lorsque Seymour a plaidé coupable en janvier à un seul chef d’accusation de meurtre au deuxième degré lors de l’incendie du 5 août 2020 qui a tué deux enfants et trois adultes.

Djibril Diol (29 ans), son épouse Adja Diol (23 ans) et leur fille Khadija Diol (1 an) sont morts dans l’incendie, ainsi que la sœur de Djibril, Hassan Diol (25 ans) et sa fille Hawa Baye (6 mois)

Seymour et deux autres adolescents (Kevin Bui et Dillon Siebert) ont été accusés d’avoir intentionnellement incendié la maison familiale au milieu de la nuit. Les enquêteurs pensent que Bui pensait à tort que quelqu’un qui avait volé son téléphone vivait dans la maison et a incendié la maison pour se venger.

Présidentielle en Russie: crédité de plus de 87% des suffrages, Vladimir Poutine largement réélu

Le président Vladimir Poutine a obtenu 87,47% des voix à l’élection présidentielle russe, selon la Commission électorale du pays. Ce résultat encore provisoire a été délivré sur la base du dépouillement des bulletins de 36,3% des bureaux de vote. Comme attendu dans ce scrutin sans suspense, le maître du Kremlin se dirige vers un plébiscite.

e plébiscite marque un record pour celui qui avait toujours recueilli entre 64 et 68% des suffrages aux scrutins précédents. Le pouvoir avait martelé au préalable que le peuple russe devait être « uni » derrière son leader, présentant le conflit ukrainien comme ourdi par les Occidentaux pour détruire la Russie. L’assaut contre l’Ukraine, déclenché par le maître du Kremlin en février 2022 et qui n’a pas d’issue en vue malgré ses dizaines de milliers de morts, était quant à lui en toile de fond du vote, d’autant que les attaques sur le territoire russe se sont multipliées cette semaine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que Vladimir Poutine était un homme « ivre de pouvoir » qui veut « régner éternellement ». « Il est clair pour tout le monde que ce personnage, comme cela s’est produit si souvent dans l’histoire, est tout simplement ivre de pouvoir et fait tout ce qu’il peut pour régner éternellement », a déclaré Volodymyr Zelensky dans un message sur les réseaux sociaux, estimant que la présidentielle russe n’a « aucune légitimité ».

Pas de place à la contradiction

En Russie, les autorités n’ont pas laissé de place aux contradicteurs du pouvoir : les trois autres candidats sélectionnés étaient tous dans la ligne du Kremlin, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou de la répression qui a culminé avec la mort d’Alexeï Navalny dans une prison de l’Arctique  en février. Dans ce contexte, l’épouse du défunt détracteur n°1 de Vladimir Poutine, Ioulia Navalnaïa, avait appelé ses partisans à se montrer en nombre en allant tous voter au même moment, à midi dimanche, contre le président russe. Elle-même a voté après plusieurs heures d’attente dans une foule immense à l’ambassade de Russie à Berlin.

France : un Sénégalais de 23 ans tué dans son appartement au cours d’une intervention de la police

Un Sénégalais du nom de Samba Mor Mbaye a perdu la vie dans des situations troublantes en France. La victime âgée de 23 ans, est morte au cours d’une intervention policière qui a eu lieu dans son appartement situé au quartier du Blanc-Riez, à Wattignies.

A l’origine de cette intervention musclée des policiers mercredi, des plaintes pour nuisance sonore. Face à l’agitation de Samba, un des agent a sorti son arme et ouvre le feu.

Selon des informations de l’AFP repris par plusieurs médias sénégalais, l’appartement en question était partagé par trois jeunes hommes originaires d’Afrique centrale, incluant deux étudiants et Samba D.D., un jeune actif sénégalais arrivé en France il y a tout juste un an. Récemment licencié, Samba a eu une réaction extrême à cette situation, selon un proche du propriétaire de l’appartement.

Les policiers, assistés par une unité de la Brigade anti-criminalité, ont pénétré dans l’appartement et ont été confrontés à “un homme en crise, un couteau de cuisine à la main”, d’après l’AFP. Malgré l’utilisation d’un taser, l’individu serait resté agressif, “forçant les agents à faire feu et le tuant sur place”. “Il continuait d’avancer vers les policiers à l’intérieur de l’appartement”, a précisé une source proche de l’enquête, notant que deux agents ont déchargé cinq coups de feu, dont trois ont atteint l’homme.

Une source policière a mentionné que l’homme souffrait apparemment de troubles psychiatriques significatifs.

Le lendemain matin, un reporter de l’AFPTV a observé des portes fracturées et des traces de sang dans le couloir et une des chambres. Toutefois, selon le proche du propriétaire, le corps de Samba Dior Diagne a été découvert dans la chambre d’un des colocataires.

L’enquête a été confiée à la police judiciaire et à l’IGPN. Pour l’instant, le parquet de Lille n’a pas souhaité faire de déclaration.

En Guinée, le Premier ministre annonce la nouvelle : « Les militaires resteront au pouvoir jusqu’à… »

Le nouveau Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a admis que les militaires ayant pris le pouvoir par la force devraient le maintenir au moins jusqu’en 2025, manquant ainsi à leur engagement de partir d’ici la fin 2024.

Nommmé à son poste par les militaires fin février, Amadou Oury Bah a évoqué lors d’une entrevue avec la radio française RFI diffusée mardi la crise économique que traverse le pays, la nécessité d’apaiser les tensions politiques et sociales actuelles, ainsi que la volonté de mener un référendum constitutionnel d’ici la fin de l’année.

« Il y a beaucoup de contingences », a-t-il déclaré. « Dans un contexte où nous accusons une fragilité sur le plan économique et financier, nous devons œuvrer à une stabilisation et à une décrispation politique afin de pouvoir examiner et franchir les étapes du calendrier dans une relative sérénité. »

« Ainsi, l’objectif est de finaliser ces étapes et je pense que 2025 est une période adéquate pour clore l’ensemble du processus », a-t-il ajouté. Les militaires ayant renversé le président civil Alpha Condé en septembre 2021 se sont engagés devant la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sous la pression de celle-ci, à rendre le pouvoir à des civils élus d’ici la fin de 2024, à l’issue d’une période de transition.

Cette période est jugée nécessaire par eux pour mener à bien des réformes profondes et mettre fin à des décennies d’instabilité dans ce pays longtemps dirigé par des régimes autoritaires. Le Premier ministre a reconnu « quelques retards » dans la mise en œuvre du calendrier. Les autorités doivent encore procéder au recensement et à l’établissement d’un fichier électoral, a-t-il indiqué. « D’ici la fin de l’année, le référendum constitutionnel doit absolument avoir lieu; à partir de ce moment, les autres processus électoraux seront déclinés », a-t-il précisé.

Il a rejeté l’idée selon laquelle les militaires dirigés par le général Mamadi Doumbouya, qui s’est fait investir président, s’accrochent au pouvoir. « Le leadership de la Guinée aspire à ce que le pays retrouve une situation normale », a-t-il affirmé. La Guinée est l’un des pays d’Afrique de l’Ouest où les militaires ont pris le pouvoir par la force depuis 2020. Au Mali également, la junte a manqué à son engagement envers la CEDEAO de quitter la direction du pays début 2024.