Les dessous de l’arrestation de Doro Guèye qui mouille Macky Sall

L’homme d’affaires et proche de l’ancien régime, Doro Guèye est dans de beaux draps. Selon Libération, il a été interpellé à l’hôtel Terrou Bi puis conduit dans les locaux de la Sûreté urbaine (SU) et placé en garde à vue à la suite de son audition.

L’Observateur soutient de son côté qu’il a déféré à une convocation « à comparaître dès réception » que lui ont remis les gendarmes-enquêteurs.

Mais, une chose est sûre, s’accordent les deux publications, le mis en cause a été arrêté suite à une plainte de l’homme d’affaires Zakiloulahi Sow, par ailleurs Directeur général de la société Sci Amanah, « agissant pour le compte d’investisseurs sénégalais et étrangers ».

Le dossier qui dormait dans les tiroirs a été réactivé avec l’avènement du nouveau régime, souligne Libération, indiquant qu’il est reproché à Doro Guèye d’avoir vendu aux plaignants des baux sur le site de l’ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor (AILSS) de Dakar.

Le préjudice financier est estimé à 1 milliard 200 millions de francs CFA par les plaignants, chiffre L’Observateur. Celui-ci confie que le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

Cependant, il aurait cité le nom du Président sortant, Macky Sall, affirmant face aux enregistreurs, « qu’il agissait sous les ordres » de ce dernier.

Par exemple, se dédouane-t-il, « l’ancien chef de l’État, lui avait donné feu vert sur un lot de terrains » afin « de procéder à la régularisation des terrains » avant « de les vendre » mais « entre-temps, il s’est confronté à un litige ».

Doro Guèye et ses avocats cherchent une médiation pénale pour un règlement à l’amiable de l’affaire, proposant le versement d’un acompte de 500 millions et le reliquat à payer avant la fin du mois de juillet 2024. Mais, il faut l’aval du plaignant.

Bah Diakhaté et Imam Ndao risquent 6 mois ferme

Le procureur a requis une peine de prison ferme de 6 mois contre Bah Diakhaté et l’Imam Cheikh Tidiane Ndao, ce lundi au Tribunal des Flagrants Délits de Dakar. Il a également demandé qu’on leur inflige une amende 100 000 F CFA. Les deux hommes sont jugés, ce lundi 27 mai, pour « diffusion de fausses nouvelles » et « offense » à l’encontre du chef du gouvernement, Ousmane Sonko.

L’activiste Bah Diakhaté, interpellé lundi dernier par la Division des investigations criminelles (Dic), s’est livré dans une vidéo à des attaques contre M. Sonko après une déclaration de ce dernier sur le thème de l’homosexualité à l’occasion de la visite de l’opposant de gauche  française Jean-Luc Mélenchon.

Le prêcheur Cheikh Ahmed Tidiane Ndao, placé en garde à vue mardi par les mêmes services, a reproché dans une autre vidéo au Premier ministre ce qu’il dénonce comme de la complaisance vis-à-vis de l’homosexualité.

Assise sur la réforme et la modernisation de la justice: ce qu’il faut savoir

Pour la quatrième fois, l’État du Sénégal va célébrer la journée du dialogue national. La cérémonie se tiendra ce mardi 28 mai au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio avec comme thème, « la réforme et la modernisation de la justice ». Cette première sous l’ère du président Bassirou Diomaye Faye sera la matérialisation de l’engagement du Chef de l’Etat de tenir des assises pour une réforme profonde de la justice  pour plus d’indépendance.

L’objectif des discussions, qui se tiendront du 28 mai au au mardi 4 juin, est d’examiner en profondeur les forces et faiblesses du système judiciaire, d’identifier les dispositions légales et réglementaires ainsi que les mécanismes institutionnels à améliorer, et élaborer une feuille de route pour la mise en oeuvre des solutions dégagées. Ceci passera par la mise en place d’un régime de privation de liberté mieux encadré, la mise en place d’un système de gestion de la carrière des magistrats plus transparent, l’aménagement d’un dispositif législatif et institutionnel favorisant la célérité dans le traitement des procédures judiciaires, la mise en place des plateformes dématérialisées, l’amélioration du fonctionnement du système judiciaire par l’allocation de moyens budgétaires suffisants et enfin l’aménagement d’un régime financier autonome pour les six cours d’appel.
Au total, neuf thématiques seront abordées. Le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, la dématérialisation du service public de la justice, le temps du procès pénal et le régime de la sanction pénale seront au cœur des discussions. Par ailleurs, les questions relatives au cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, les conditions de détention et de préparation à la réinsertion sociale des détenus, le régime de la privation de liberté et la prise en charge des enfants en danger ou en conflit avec la loi seront aussi prises en charge. 

Pour des échanges fructueux, des commissions spécialisées dans la réforme et la modernisation seront mises en place en plus de la commission scientifique chargée de faire la synthèse des travaux. 
Le dialogue réunira divers acteurs issus notamment du milieu de la justice mais pas que. Les institutions, les administrations publiques, les universitaires seront aussi de la partie de même que la société civile. Et pour permettre à tous les Sénégalais de s’exprimer par rapport au thème, la plateforme « Jubbanti » a été mise en place.

Affaire des 18 kg de cocaïne : les surprenantes déclarations du fils d’Idrissa Seck

Placé sous mandat de dépôt en même temps que cinq autres personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête qui a abouti à la saisie de plus de 22 kilos de cocaïne à Keur Ayib et Ngor-Virage, le fils de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a fait de surprenantes déclarations face aux éléments de l’OCRTIS. D’après Libération, qui donne l’information, Abdoulaye Seck a juré qu’il n’est pas mêlé aux activités du réseau dirigé, selon les policiers, par Sylvain Bathiapara Mendy. Affirmant même avoir «essayé de faire tomber [ce dernier] à plusieurs reprises, en collaboration avec des policiers et des gendarmes, mais [que] cela n’a pas abouti».

Surnommé «Scarface», Sylvain Bathiapara Mendy serait le parrain d’un réseau de trafic de cocaïne opérant entre la Guinée-Bissau et la France, en passant par la Gambie, le Sénégal et le Maroc, notamment. Il est poursuivi pour association de malfaiteurs aux fins d’importation de cocaïne pour trafic en groupe criminel organisé, blanchiment de capitaux et détention d’arme à feu sans autorisation.

«Scarface» est tombé en même temps que Pathé Guèye, Ousmane Camara, Alain Diatta, Amadou Diam Ndoye et donc Abdoulaye Seck. Placé sous mandat de dépôt, tout ce beau monde croupit en prison.

Libération rapporte que le fils du patron du Rewmi s’est dit surpris d’être associé à cette histoire. «En vérité, je ne sais pas pour quelle raison je suis mêlé à cette affaire, a-t-il lancé aux enquêteurs, selon le journal. Je ne suis dans aucune activité illégale. Ma place n’est pas ici. […] Je ne consomme ni ne vend de la drogue. Je ne bois même pas d’alcool.»

Abdoulaye Seck de renforcer sa plaidoirie : «Je n’ai jamais participé à son trafic [Sylvain Bathiapara Mendy), ni de près ni de loin. D’ailleurs, je lui disais qu’il finirait par tomber tôt ou tard. Mais sa réponse était que s’il lui arrivait d’être interpellé, il aurait le choix entre la corruption et le suicide, mais qu’il n’irait jamais en prison.»

Le prévenu de poursuivre : «Il y a moins de deux mois, il me disait que grâce à mon passeport diplomatique, il pouvait louer un jet-privé chargé de cocaïne pour Paris. Et je n’avais qu’à accompagner le jet. Mais, naturellement, j’ai refusé. Mieux, il ignore que ce type de passeport n’exclut pas le contrôle. […] Je sais qu’il est dans le trafic depuis cinq ans.»

Justice : très mauvaise nouvelle pour Abdoulaye Seck et cie, ils se dirigent vers…

Le juge du troisième cabinet près du tribunal de Dakar a ordonné l’incarcération de Pape Abdoulaye Seck et de plusieurs autres individus pour trafic de drogue. Après trois renvois par le parquet, le procureur a lancé une enquête judiciaire.

Les accusés, Pape Abdoulaye Seck, Sylvain Bathiapara Mendy, Assainies Alain Diatta, Ousmane Camara, Amadou Diam Ndoye et Pathé Gueye, font face à des accusations graves, notamment l’association de malfaiteurs pour importation de cocaïne, le blanchiment de capitaux et la détention illégale d’une arme automatique.

DIFFAMATION, CALOMNIE, MENACE: UN TIKTOKEUR JUGÉ POUR AVOIR CRITIQUÉ LES RONDEURS DE DIEYNABA TALL

Le tiktokeur Serigne Modou Diop alias «Negroraffiné» sera jugé mardi prochain devant le tribunal des flagrants délits pour diffamation, calomnie, menace, diffusion de données à caractère personnel via les réseaux sociaux. Il a été arrêté et placé en garde à vue, jeudi dernier, à la suite de la plainte de l’actrice Fatimata Sall, Dieynaba Tall dans la série «Bété Bété».

D’après L’Observateur, qui révèle cette affaire, la plaignante a affirmé dans sa plainte, reçue à la Division spéciale de cybersécurité (DSC), que le mis en cause conjecturait sur son physique, affirmant qu’elle aurait subi une chirurgie BBL pour obtenir des formes généreuses.

L’actrice a ajouté que «Négroraffiné» l’a traité de menteuse et a déclaré que le miel qu’elle commercialise est nocif pour la santé des femmes.  Sans compter les menaces de mort. Face aux enquêteurs, Serigne Modou Diop a reconnu les faits avant de présenter ses excuses, rapporte L’Observateur. Son geste a poussé la plaignante à se désister de sa plainte. Mais c’était trop tard, le dossier était déjà sur la table du procureur de la République.

Ce dernier a inculpé le tiktokeur pour les faits visés plus haut avant de lui accorder la liberté provisoire en attendant son procès, mardi prochain.

Rapport- Ousmane Diagne:«Ces poursuites seront initiées et confiées à des magistrats indépendants et expérimentés »

Ce vendredi 24 mai 2024, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a depuis sa nomination accordé sa première interview à l’agence de presse sénégalaise APS. Dans cet entretien très attendu par les Sénégalais, il a été largement question de la suite à donner après la publication des rapports des corps de contrôle, notamment ceux de l’Inspection Générale d’État (IGE), de la Cour des comptes et de l’OFNAC. Le ministre a été très clair et direct en déclarant que toutes les recommandations de poursuite dans ces rapports-là vont être confiées à des juges indépendants.

Ousmane Diagne a exprimé sa confiance dans ces rapports, affirmant qu’il ne doute pas de leur légalité puisqu’ils sont rédigés par des professionnels. Il a insisté sur le fait que « la finalité d’un rapport est, dès lors, que les auteurs du rapport préconisent des poursuites. Je ne pense pas, à moins évidemment que les poursuites préconisées ou suggérées ne soient pas légalement établies, et je ne pense pas que ce soit le cas, à moins qu’il n’y ait effectivement des raisons de penser que les infractions qui ont été retenues contre les uns et les autres ne soient pas du tout établies. »

Dans son interview, le ministre a réitéré qu’il n’y a aucun doute sur le fait que ces rapports seront confiés à des juges indépendants. « Moi, je crois que la vocation d’un rapport d’un corps de contrôle prestigieux comme la Cour des comptes, la finalité ne serait autre, à mon sens, que des poursuites. Ces poursuites seront initiées et confiées à des magistrats indépendants et expérimentés, qui vont tout simplement décider de la suite à donner et éventuellement distribuer les sanctions appropriées, » a-t-il précisé.

Il est important de noter qu’une frange significative de la population sénégalaise réclame des poursuites contre des personnalités ayant occupé des postes de responsabilité sous l’ancien régime de Macky Sall. Plusieurs accusations ont été soulevées dans des rapports de contrôle, et leur publication a été demandée par les nouvelles autorités, notamment par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Affaire Bah Diakhaté : le compte wave de l’activiste parle, de grandes personnalités lui envoyaient de l’argent

L’activiste Bah Diakhaté, arrêté lundi dernier par la Division des Investigations Criminelles (Dic) pour diffusion de fausses nouvelles, conformément à l’article 255 du code pénal, et offense contre une personne exerçant certaines prérogatives du président de la République, selon l’article 254, a été incarcéré.

Un élément crucial de l’enquête préliminaire a été révélé par seneweb. Selon nos confrères, la DIC avait émis une réquisition N° 970/DIC/BAC pour exploiter le téléphone portable de Bah Diakhaté. Les techniciens ont consulté son compte Wave et découvert que l’activiste avait reçu des transactions d’un montant total de 10 000 000 FCFA.

Grâce à leur expertise, les enquêteurs ont identifié les dépositaires de ces fonds, en listant les noms de M. Gueye, Abdoulaye T., B. Faye, Alassane D., entre autres, dans l’historique du compte. Cet aspect de l’enquête a conduit les agents de la DIC à conclure que les activités de Bah Dia sont financées par des politiques identifiés.

URGENT : LE MAIRE DE SINDIA, THIERNO DIAGNE VIENT D’ÊTRE ARRÊTÉ

Selon des informations nos confrères de E-Media, le maire de Sindia, Thierno Diagne, a été arrêté et déféré au parquet de Mbour ce mercredi 22 mai 2024. Les raisons de cette arrestation restent pour l’instant inconnues, Mais elles pourraient être liées à une enquête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) ouverte en 2017.

Le 10 janvier 2017, l’Ofnac a été saisi d’une dénonciation anonyme mettant en cause Thierno Diagne dans des affaires de détournement de deniers publics, d’escroquerie et de blanchiment de capitaux. Ces faits auraient été commis lors du versement de 2 milliards de francs CFA par la Coopérative d’habitat des agents de la Sonatel à des propriétaires terriens de Sindia-ndombo, en guise de dédommagement.