Sénégal : ramadan dans la division, une partie des musulmans entame ce lundi

Une partie de la communauté musulmane sénégalaise a débuté, ce lundi, le Ramadan à l’appel de la Coordination des musulmans du Sénégal (CMS).

Selon un communiqué de la CMS dont l’APS a eu connaissance, le croissant lunaire a été aperçu à Keur Massar, dans la banlieue de Dakar, ainsi qu’en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en Arabie saoudite.
De son côté, la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire (officielle) se réunit ce lundi soir pour scruter la lune.
Dans le monde, la Cour suprême d’Arabie saoudite, après avoir examiné un certain nombre de témoins qui ont confirmé la vue du croissant a décrété ce lundi comme étant le début du mois de Ramadan, a-t-on appris de l’Agence de presse du royaume.
Outre le royaume d’Arabie saoudite, les autorités religieuses d’Egypte et des Émirats arabes unis, de même que la Grande mosquée de Paris, une des structures en charge du culte musulman en France, ont annoncé que le début du mois de Ramadan correspond à la date du lundi 11 mars.
Au Maroc comme dans beaucoup d’autres pays du monde musulman, le début du Ramadan est observé le mardi en cela que le mois de Chaâbane aurait compté 30 jours.

L’observation du jeun pendant le mois de ramadan est un des piliers de l’islam. Durant ce mois saint, les croyants sont invités à s’abstenir de boire, de manger, de fumer et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

GAMOU NDIASSANE : La Cité de Cheikh Bouh Kounta célèbre le Maouloud au 8e jour

Après Tivaouane et Thiénéba, la semaine dernière, Ndiassane-la-pieuse (ou N’Diâsâne), capitale spirituelle de la Qadiriyya (une confrérie Soufi au Sénégal), sanctuaire de l’Islam fondé entre 1883 et 1884 par Cheikh Bouh Kounta, célèbre, au huitième jour, donc ce mercredi 04 octobre, la naissance du Prophète Seyyidinaa Mouhammad Rassoulilah (Psl), Mawlidu Naby.
 La cité religieuse draine, à un rythme spectaculaire, de très nombreux pèlerins pour la commémoration de l’édition 2023. Avec, déjà, de fortes affluences de fidèles venus des quatre coins du pays, de la sous région et d’ailleurs.
À pied d’œuvre depuis, le comité d’organisation remue ciel et terre pour ne ménager aucun effort dans l’accueil des hôtes à mettre dans d’excellentes conditions de séjour. Ils sont très nombreux, les talibés, à converger vers ce sanctuaire de l’Islam. Pour, non seulement, célébrer, dans la plus grande ferveur religieuse, la Naissance du Meilleur des êtres, Seyyidinaa Mouhammad Rassoulilah (Psl), mais aussi, réaffirmer leur acte d’allégeance à la famille de Cheikh Bouh Kounta.
Le Gamou de la capitale spirituelle de la Qadiriyya reste marqué, entre autres, par la lecture du Saint Coran, le recueillement auprès des Mausolées des vénérés Cheikhs. Aussi, les pèlerins, ont-ils droit, ce jour, à des causeries religieuses axées sur la Vie et l’Œuvre du Seyyidinaa Mouhammad Rassoulilah (Psl).
Loin d’être fortuit, le choix du huitième jour découlerait de la volonté commune de Cheikh Al Seydi El Hadji Maodo Malick Sy de Tivaouane et Ckeikh Bouh Kounta de la communauté Khadre, de procéder en sorte d’éviter l’organisation d’un Gamou le même jour du fait de la proximité des deux cités religieuses, distante l’une de l’autre que d’un peu plus de cinq kilomètres.

TIVAOUANE : SERIGNE MOUSTAPHA SY RETOURNE LE CADEAU DE AMADOU BA

Comme d’habitude, le Gamou des moustarchidines, au Champ des courses de Tivaouane, a été le lieu de déclarations fracassantes de leur guide, Serigne Moustapha Sy. Au cours de sa longue diatribe contre les autorités en place, il a révélé avoir retourné un cadeau de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba.

Les Échos, qui rejoue la scène, rapporte que devant ses disciples, tout ouïe, Serigne Moustapha Sy a révélé que la veille du Gamou, il a été informé que le chef du gouvernement lui avait envoyé deux bœufs et autant de chameaux. Le marabout, poursuit le journal, a révélé avoir rejeté le présent du chef du gouvernement en ponctuant son intervention d’un commentaire moqueur : «Qu’est-ce qu’on va faire avec deux bœufs et deux chameaux ?»

L’assistance a réagi par une ovation nourrie et des sourires d’approbation.

[Spécial Gamou] Tivaouane ”gâte” Macky Sall : Ovationné par le Coskas, il reçoit un terrain de 3500 m2

En déplacement à Tivaouane en prélude du Gamou, le président de la République Macky Sall a fait ses adieux au Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour puis à toute la cité religieuse dans la salle archi comble de l’esplanade des mosquées.

Au cours de cette cérémonie empreinte de solennité et d’émotions, le chef de l’État a eu droit à une standing ovation des éléments du Coskas qui ont tenu, à l’instar des chefs religieux de la cité, à lui témoigner leur satisfaction pour l’œuvre immense qu’il a accomplie à Tivaouane et au Sénégal.

« Ce n’est pas un adieu, mais un au-revoir », s’empresse de préciser Serigne Mansour Sy Djamil. En effet, de concert avec la famille de El Hadji Malick Sy, le maire de Tivaouane Diop Sy a offert au président Macky Sall un terrain de 3500 m2 afin qu’il y érige une résidence secondaire et devienne citoyen de Tivaouane.

SERIGNE MANSOUR SY BOROM DARADJI, L’ÉRUDIT DE TIVAOUANE

Le 8 décembre 2012, le Sénégal tout entier a sombré dans l’émoi et la consternation, à l’annonce du rappel à Dieu de Seydi Mouhammadou Mansour Sy, Khalif général des tidianes. Nous avons tous été ébranlés par cette terrible nouvelle, tant cet homme aux élans féconds, incarnait la sagesse, la culture islamique incomparable, l’élégance et son ancrage dans les valeurs du tidianisme dont il était le plus grand défenseur. Éduqué par son vénéré père Khalifa Ababacar Sy, il avait hérité de lui l’intelligence, la sagesse et l’esprit intuitif, toutes choses qui faisaient de lui un des plus célèbres étendards de la confrerie Tijanya , fondée par Cheikh Ahmed Tijane Aboul Abass Ahmada Tijane (RTA).

Seydi Mouhammadou Mansour Sy étonnait le monde entier par l’étendue de ses connaissances dans le vaste domaine des sciences islamiques, à tel point qu’il en était devenu un transmetteur de classe exceptionnelle. Il avait réussi à maîtriser parfaitement toute la littérature produite à la fois par son grand père Cheikh Seydi Hadj Malick Sy, par son père Seydi Ababacar Sy et pour tout dire, des grands maîtres de la tarikha.

Si l’école de Tivaouane a connu un si grand rayonnement, elle le doit, en partie par celui qu’on appelle affectueusement « Borom Daradji », grâce à ses vastes connaissances qui faisaient de lui un grand maître incontesté. Serigne Mansour avait la particularité d’être un homme d’une exceptionnelle générosité viscéralement, ancré dans les valeurs islamiques, affichant sa fierté d’être un serviteur de Dieu dans toute l’acception du terme. Il est difficile de compter le nombre de personnes qui, grâce à lui, ont effectué le pèlerinage à la Mecque. J’ai eu la chance d’en faire partie en 2002.

Ce grand serviteur de l’Islam nourrissait à mon endroit une profonde affection à telle enseigne qu’il m’offrait beaucoup de ses riches vêtements. Il le faisait avec un immense sourire depuis le jour où il a eu entre ses mains, le livre que j’ai écrit sur son vénéré père et intitulé « Khalifa Ababacar Sy, le diamant noir ». Après la publication de ce livre en français, en anglais et en arabe, je vis en rêve Serigne Babacar serrer le livre sur sa poitrine et me dire toute sa satisfaction. Depuis ce jour, j’ai mieux compris qui était Serigne Babacar et davantage apprécié sa grandeur parmi les hommes de Dieu.

Serigne Mansour était un régulateur social très prévenant, ouvert à tout parce que bien imprégné des problèmes de sa société. L’un de ses actes les plus significatifs, fut son mémorable voyage en Casamance pour régler un dangereux conflit qui couvait pendant plusieurs années entre deux ethnies Diola et Mandingue. Il s’agissait d’ouvrir une mosquée, objet de ce conflit et grâce à Dieu, sa mission fut couronnée de succès. Travailleur infatigable, il privilégiait l’agriculture convaincu que la terre ne ment pas. De son daara, sont sortis plusieurs moukhadams devenus aujourd’hui des prêcheurs incontestés qui font la fierté de la confrérie. Ses enfants Serigne Cheikh Tidiane, Serigne Habib, Mame Malick et Abdoul Aziz, sans oublier feu Seydi Diamil, marchent sur les traces de leur père avec intelligence et sagesse.

Serigne Mansour était un prestigieux guide religieux, plein de bonnes convenances, parfaitement intégré dans sa société d’appartenance dont il connaissait tous les ressorts. En plus de son élégance, il avait le verbe facile servi par une éloquence hors du commun. Sans lui, le Gamou sombre dans une morosité telle qu’on regrette aujourd’hui la disparition de ce géant de la culture islamique. Deux ans après son décès, son fils Serigne Habib Sy avait organisé une cérémonie d’hommage à son endroit qui avait rassemblé à Tivaouane tout le Sénégal. Jamais hommage ne fut plus grand, plus coloré, plus enthousiaste, le tout enveloppé dans une profonde ferveur religieuse.

Tous ont fortement pleuré la perte de ce géant de l’islam confrérique, qu’il pratiquait avec rigueur suivant en cela l’exemple de ses valeureux devanciers. Premier petit fils de Seydi Hadj Malick à occuper le khilafa, il a rempli sa mission avec honneur, dignité et compétence. Souvent il m’appelait à ses côtés, me faisant l’honneur et le privilège de partager avec lui ses repas. J’ai été comblé le jour où il m’a dit solennellement qu’entre lui et moi, il n’y a plus d’intermédiaire, ici comme ailleurs. Il a prouvé cela en de nombreuses occasions jusqu’à même m’appeler “Hadj Majib bou Serigne Babacar Sy”, faisant sans doute référence au livre que j’ai écrit sur cet exceptionnel serviteur de Dieu. C’est pour moi un devoir de me souvenir de cet homme, neuf ans après son rappel à Dieu. Il restera éternellement vivant dans mon cœur car, si le lièvre a pu manger le fruit de l’arbre, il doit en remercier l’oiseau qui l’a fait tomber.

Quand je parle de Serigne Mansour Sy, il m’est difficile de m’arrêter en raison de ses immenses qualités qu’il mettait au service de la confrérie. Sa grande passion de la culture, son envie inaltérable de vouloir toujours transmettre son savoir et sa détermination à rehausser à tout instant l’école de Tivaouane, sont pour moi autant de raisons pour être prolixe à son endroit. Religieusement parlant, Borom Daradji était un modèle parfait de droiture, mais également de convivialité attirante et séduisante. Son visage, brillant comme un tesson d’étoile, était toujours enjolivé par un large sourire qu’il distribuait à tous ceux qui lui rendaient visite. J’avais toujours bénéficié auprès de lui le même accueil chaleureux à Tivaouane, à Khombole, aux Almadies, à Rufisque, à la Sicap et à Niomré. Pour tout dire, je n’avais pas de sens interdit auprès de cet homme plein de générosité.

Pour toi vénérable guide de l’islam éternel, j’irai cueillir dans les jardins d’Éden, les plus belles fleurs de nénuphars, pour servir à tes pieds majestueux, de tapis doux comme le sable fin de la plage. Je clamerai haut et partout ton nom, afin que les échos dévoilés de ma voix conquise, amplifient les ultimes pulsations de la nuit, avant de se reposer dans les lits de l’aube. O toi flamme incandescente, daigne accepter cette ode fraternelle fécondée par une étoile filante, qui arrose de lumière limpide, la terre de nos angoisses.

Affaire « Khelcom » : Le parquet criminalise le dossier

Le conférencier, Serigne Assane Mbacké alias « Khelcom », le chanteur religieux, Khadim Samb dit « Djimbory, le réceptionniste de l’hôtel Nina, Abdourahmane Lô, le commerçant Ibrahima Badiane alias « Maître l’Ouest » et le menuisier, Baïdy Hamady Sow risquent un long séjour carcéral.

Placés sous mandat de dépôt ce mardi 14 juin 2022 et poursuivis pour acte contre nature, traite des personnes, corruption et détournement de mineurs, les prévenus ont comparu hier, devant le tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits.

Mais, le parquet a fait un virage à 180 degrés. Il a demandé à la juridiction de se déclarer incompétent, car les faits revêtent une connotation criminelle. Le parquet opterait donc pour une procédure criminelle et les mis en cause encourent une requalification des infractions et l’ouverture d’une infraction, rapporte L’OBS.

Une posture qui a mis la défense dans tous ses états. Pour les avocats, le Ministère public est mal fondé pour relever l’incompétence du tribunal qui a été régulièrement saisi dans la mesure où les infractions visées sont délictuelles.

Le tribunal va statuer sur l’exception le mardi 21 juin 2022. S’il suit les réquisitions de la déléguée du procureur, les prévenues vont atterrir devant la chambre criminelle. Ils sont accusés d’avoir fait subir des supplices sexuels aux adolescents, O. Diouf et T. Khaary.

Hommage à Serigne Moustapha Sy : le « jeu de cache-cache » des Moustarchidines qui a « intrigué » la direction de Dakar Aréna

On en sait un peu plus sur les véritables raisons de l’annulation de la réservation du Dakar Aréna pour la cérémonie d’hommage à Serigne Moustapha Sy qui était prévue ce samedi de 19h à 23h30.

En effet, la direction de la Société de la gestion des infrastructures publiques (Sogip) dit avoir été alertée à une date où l’infrastructure est déjà mise à la disposition d’une autre entité, à savoir Alliance russe pour la culture, rapporte L’Observateur, dans sa parution de ce vendredi 17 juin.

Selon le journal, dans la lettre adressée au Dg de la Sogip, il est mentionné une «grande fête d’anniversaire à notre parrain, sous forme de spectacle».

Alors «intrigué» par ce qu’il considère comme «un jeu de cache-cache» autour du vrai objet de la manifestation, le directeur de la Sogip, qui dit avoir relevé le caractère «louche» de la démarche des Moustarchidnes, a annulé purement et simplement la réservation.

Dans sa motivation, l’administration de la Sogip a également évoqué que des travaux sont en cours sur place  «pour parfaire la sécurité-incendie» de Dakar Aréna.