La réponse de Doudou Kâ a El Malick sur les marchés des Aéroports du Sénégal

Le ministre des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a mentionné avoir découvert des marchés fictifs liés à l’acquisition de matériel de handling pour les six aéroports internationaux en service au Sénégal. Dans un texte, Doudou Ka, ancien ministre des Transports aériens sous Macky Sall et également ancien directeur de AIBD SA lui a répondu. Il dément catégoriquement les propos de El Malick Ndiaye et fait une mise au point. Voici l’intégralité de ses propos. 

« J’ai pris connaissance avec stupéfaction des affirmations grotesques avancées par le ministre des infrastructures et des transports terrestres et aériens concernant des marchés prétendument fictifs liés à l’acquisition de matériel de handling pour les six (6) aéroports internationaux en service au Sénégal. Dans ses tentatives répétées de ternir l’image de la gestion de notre régime, il ne fait que démontrer son ignorance d’un secteur dont la complexité semble le dépasser. Comment expliquer, autrement, sa confusion manifeste entre les chariots passagers et le matériel de handling commandé ?
Ainsi, je tiens à apporter un démenti formel et catégorique non seulement aux allégations diffamatoires, mais également aux accusations infondées formulées par Monsieur Malick Ndiaye. Ses diverses interventions médiatiques, depuis sa nomination, semblent avoir pour seul objectif de porter atteinte à mon honneur et à l’excellent bilan que j’ai réalisé dans le domaine des transports aériens, un bilan qui m’a valu des distinctions et des promotions au sein de l’État.
Lorsque la compétence cède le pas à l’ignorance, la mauvaise foi devient alors sans limites. Il n’est donc guère surprenant de constater la grossièreté de ses accusations, qui sont catastrophiques pour un ministre en charge d’un portefeuille aussi crucial dans la stratégie de développement du Sénégal.
En réalité, un marché de près de 8 milliards de francs CFA a été bien conclu pour équiper l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de matériel neuf permettant d’assurer une assistance au sol conforme aux meilleures normes mondiales.
C’est là le seul point sur lequel le ministre et moi pouvons éventuellement tomber d’accord.
Toutefois, dans un contexte d’instabilité régionale, il était impératif pour notre pays de garantir, de manière souveraine et autonome, le traitement sécurisé des vols sensibles, tant à l’atterrissage qu’au décollage, à partir de l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar. Ainsi, au plus haut niveau de l’État, il nous a été ordonné de doter l’Armée de l’air du matériel de handling nécessaire pour assumer cette responsabilité sécuritaire et opérationnelle. Un deuxième lot d’équipements a donc été acquis et entièrement livré pour les opérations au sol des avions sensibles à l’aéroport militaire de Yoff.
De plus, un troisième lot avait été prévu pour les autres aéroports internationaux régionaux (Saint-Louis, Cap Skirring, Tambacounda et Kédougou) en phase de reconstruction afin de stimuler le trafic et de certifier ces plateformes.
Ce dernier lot de matériel, bloqué au port de Dakar depuis plusieurs mois à cause d’un différend douanier, est le contrat prétendument fictif dont parle le ministre, véhiculant ainsi l’idée erronée que les équipements n’ont pas été livrés.
Ainsi, le total des trois lots destinée à l’équipement en matériel de handling des six (6) aéroports s’élève à 23 milliards, conformément aux ambitions de la stratégie de hub aérien du Sénégal et comprenant les fameux 8 milliards francs CFA du ministre initialement estimé par mes services uniquement pour l’aéroport AIBD.
Dans son agenda de dénigrement, le ministre ne cesse d’évoquer des « contrats secret défense ». Il s’est même permis de proférer des accusations contre un général de division, chef d’état de l’Armée de l’air sénégalaise, signataire desdits contrats dans le cadre d’une convention de maîtrise d’ouvrage déléguée entre AIBD.sa et l’armée de l’air, en l’accusant de s’être procuré d’un cachet secret défense. Ces allégations, d’une gravité extrême, sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale et de compromettre l’intégrité de ceux qui sont responsables de la défense du Sénégal. Le problème avec Monsieur Malick Ndiaye est qu’il n’a aucune idée de ce qu’il ignore. Sinon, il aurait évité de confondre un contrat militaire, par nature secret défense, et un contrat public civil pouvant éventuellement être requalifié secret défense.Contrairement aux insinuations trompeuses du ministre, je n’ai pas signé, approuvé ou commandé lesdits matériels de handling évoqués. Ce n’était pas dans mes attributions en tant que ministre.
Aujourd’hui, je ressens le devoir de revendiquer et d’éclairer les Sénégalais sur le bilan (actif et passif) du régime de Macky Sall en matière de transport aérien. En effet, le 23 avril 2021, lors d’un Conseil présidentiel, le Président Macky Sall m’a fait l’honneur d’approuver la stratégie de hub aérien du Sénégal, que j’avais présentée sous l’autorité de mon ministre, en approuvant 15 projets prioritaires phares à réaliser entre 2021 et 2025. Parmi ceux-ci se trouvent la reconstruction et la mise aux normes des aéroports de Yoff, Saint-Louis, Thiès, Kaolack, Linguère, Kolda, Sédhiou, Kédougou, Ziguinchor, Cap Skirring, Tambacounda, le rééquipement et le renforcement de l’ANACIM, la construction de l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile, la construction d’un centre de maintenance aéronautique, la reconstruction du pavillon présidentiel de Yoff, et la rénovation du salon d’honneur de l’aéroport AIBD. De plus, nous envisagions le renouvellement du matériel de handling dans tous les aéroports internationaux civils et civilo-militaires, ainsi que du matériel de lutte contre les incendies, l’acquisition de 17 aéronefs et hélicoptères pour la formation des pilotes au Sénégal, ainsi que le paiement d’une dette de 124 milliards FCFA pour que le Sénégal puisse retrouver la propriété de son principal aéroport, l’AIBD. Enfin, il s’agissait aussi de renforcer le pavillon national Air Sénégal et d’assurer la structuration du financement de tous ces projets prioritaires.
Cette grande ambition dont la mise en œuvre a été largement entamée en laissant au nouveau régime un bilan impressionnant, symbolisant le démarrage d’une transformation structurelle et systémique du secteur, témoigne des avancées majeures réalisées dans le domaine des transports aériens, reconnues par l’ensemble des acteurs de la plateforme aéroportuaire. Il reflète une vision au service des ambitions de souveraineté aéronautique et aéroportuaire du Sénégal, que j’ai mise en œuvre avec la contribution des compétences individuelles, civiles, militaires et collectives nationales. Les résultats obtenus sont à la hauteur de notre engagement.
Monsieur le Ministre, votre manque de vision et de talent vous disqualifie en tant qu’arbitre des ambitions de l’aéronautique civile et militaire nationale.
La gestion des affaires publiques et des questions de défense nationale ne doit pas se transformer en un spectacle médiatique. Si votre obsession est de me dénigrer, faites-le, mais épargnez les gardiens de la Défense nationale.
Il est tout à fait possible de dissocier l’exigence de transparence et de reddition des comptes des approximations d’un ministre impréparé, dépassé par l’ampleur de la tâche qui l’attend. L’Inspection Générale d’État (IGE), l’Inspection Générale des Forces Armées (IGFA) et la Justice sont compétentes pour assurer la reddition des comptes. Nous ne saurions accepter de règlements de compte contre un futur adversaire politique sur des sujets aussi sensibles et stratégiques.
En fin de compte, la vérité est implacable : ceux qui cherchent à détruire les fondations de notre régime en s’appuyant sur des mensonges ne feront qu’affaiblir leur propre crédibilité. Je ne permettrai pas que l’acharnement d’un ministre incompétent, zélé, ternisse les réalisations qui forgent l’avenir de notre secteur aérien. Qu’ils se rappellent que l’intégrité et la compétence parlent plus fort que les calomnies. Ce pays mérite des leaders visionnaires, pas des fauteurs de trouble.
Comme le disait Samuel Johnson, presque toute l’absurdité du comportement émane du désir d’imiter ceux à qui l’on ne peut ressembler. Dans son zèle populiste, Monsieur Malick Ndiaye ne fait que tenter de reproduire des modèles dont il ne possède ni le talent ni la stature, se contentant de divertissements stériles tout en laissant les véritables préoccupations des Sénégalais de côté.
Le véritable sujet, c’est la réalité économique et sociale de notre population. S’attaquer à l’héritage des autres ne saurait suffire à bâtir un avenir solide ; il est temps de prendre conscience des véritables enjeux auxquels notre pays fait face.
Doudou KA- Ingénieur des Ponts et Chaussées Paris- Ancien Ministre des transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires- Ancien Directeur général d’AIBD.sa »

A Guédiawaye,la Vdn3 tue

L’insécurité est galopante sur le tracé de la section 3 de la Voie de dégagement nord (Vdn3). Gendarme, M. Diop n’en avait que des échos jusqu’au jour où il en fait l’amère expérience le 19 septembre 2018. Contacté par Seneweb, le jeune gendarme revient sur les faits. Son témoignage est glaçant. 

« Les faits se sont passés le jour de la célébration d’Achoura (Tamkharite, NDLR). J’avais quitté la Cité des Enseignants (Golf Nord Guédiawaye) aux environs de 22 heures et j’avais emprunté la Vdn3 pour retourner chez moi à Hamo. A un moment donné j’ai roulé sur quelque chose. Je me suis garé pour voir ce que c’était lorsque quatre gros gaillards ont débarqué de nulle part et m’ont attaqué avec des armes blanches. Face à ma résistance, ils ont été obligés de me blesser pour pouvoir me neutraliser. Ils m’ont pris mes téléphones et tout l’argent que j’avais par devers moi », se rappelle-t-il. 

« Il n’y avait pas d’éclairage dans cette route et les malfaiteurs profitaient de cela pour tendre des guet-apens aux automobilistes », souligne M.Diop qui salue l’installation des lampadaires solaires. 

« C’est une bonne chose d’éclairer cette route non seulement cela permet de lutter contre les agressions mais aussi contre les accidents de la route qui font beaucoup de victimes sur la Vdn3. Mes actions ne suffisent pas. Il faudra également des patrouilles de nuit », suggère-t-il. 

Thierry Nelson Andadé : « A Guédiawaye la mer ne tue plus ! C’est la Vdn3 qui tue maintenant »

S’il y a quelqu’un qui peut témoigner de la dangerosité des ouvrages mal dimensionnés sur la Vdn3 c’est bien Thierry Nelson Andadé. Jusque dans sa chair, il porte les stigmates d’un violent accident de scooter sur le rond-point Gadaye. Ancien gardien de but très célèbre dans le mouvement Navétane à Guédiawaye, Thierry a failli perdre tout espoir de fouler à nouveau le rectangle vert. 

13 décembre 2021, revenant d’une cérémonie familiale, il a été victime d’un terrible accident. « Je roulais à côté d’un taxi clando et la visibilité était mauvaise avec la brume de la mer. Déjà le rond-point Gadaye est très mal fait parce que c’est trop grand et les ralentisseurs sont à moins de 10 mètres de l’ouvrage. Quand on arrive avec une certaine vitesse (ce qui est assez normal sur cette voie rapide) il est peu probable qu’on arrive à ralentir et engager correctement le virage. Ainsi arrivé au niveau des ralentisseurs avec une visibilité très réduite sur ce rond-point qui n’était pas éclairé, je n’ai pas pu maîtriser mon scooter. C’est ainsi que je l’ai percuté de plein fouet », raconte-t-il. 

Assemblée nationale: Les salaires des députés virés, les avantages retirés

On n’en sait un suite aux  propos du Président du Groupe Parlementaire Benno Abdoul Mbow dénonçant le non paiement des salaires des parlementaires de l’ancienne législature.

Ainsi , le gouvernement a rapidement réagi. Les salaires qui avaient connu un retard ont été virés. Cependant , les avantages qui accompagnaient les salaires ont été coupés. Il s’agit du carburant, du crédit de téléphone…

Rebondissement dans l’affaire des chèques falsifiées du Trésor : trois nouvelles arrestations

L’affaire connait un gros rebondissement. Six personnes, au total, ont été arrêtées suite au démantèlement d’une vaste fraude « de chèques du Trésor falsifiés et des importations sans déclaration » au Port autonome de Dakar (PAD). 

Libération annonce trois nouvelles arrestations après les deux premières dont un transitaire signalées fin septembre. Les derniers mis en cause sont tombés, avance le journal, « après une plainte du payeur général, Mame Diama Diouf ». Ils ont été appréhendés par les éléments de la Division des investigations criminelles (DIC). 

Parallèlement à la DIC, la Douane a aussi ouvert une enquête. Les soldats de l’économie chiffrent le carnage à 8 milliards de francs CFA.

Gardiens de l’artisanat du bois : Les « Laobés » du Sénégal

Les Laobés sont un groupe ethnique principalement présent au Sénégal, mais aussi dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme la Mauritanie, la Gambie et le Mali.

Appartenant à la grande famille des Peuls, ils se distinguent par leur spécialisation dans l’artisanat du bois. Leur histoire et leur mode de vie semi-nomade ont contribué à façonner leur identité unique et leur savoir-faire, qui sont encore fortement valorisés aujourd’hui.

Historiquement, les Laobés étaient des chasseurs et des cueilleurs vivant dans des régions forestières. Leur transition vers un mode de vie plus sédentaire les a rapprochés de communautés locales, notamment des Peuls, et ils se sont progressivement orientés vers le travail du bois. Cette compétence est devenue leur marque de fabrique, et leur artisanat est aujourd’hui renommé à travers le Sénégal et au-delà.

Leur nom est souvent synonyme de « sculpteurs du bois », car leur habileté à façonner le bois est l’une de leurs plus grandes contributions culturelles et économiques.

Les interrogations de Bougane sur le Marché de 91 milliards de FCFA entre ASER et AEE Power Espagne/ Sénégal

Le Jub, Jubal, Jubanti a du chemin à faire à commencer par ceux qui le théorisent selon le leader du mouvement Gueum Sa Bopp «les jambaars», Bougane Gueye Dany

Sur ses plateformes sociales, il a mentionné que l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) vient de surprendre l’exécution du marché litigieux d’électrification de 1600 villages.

Le patron de Dmedia souligne qu’une avance de démarrage de 37 milliards de F CFA a déjà été décaissée par la banque partenaire Santander avec une garantie souveraine de l’État du Sénégal.

Il ajoute que « cette même banque a également décidé de suspendre le financement du projet en question et que nos autorités sont informées depuis le 30 septembre dernier ». 

Très en verve, Bougane Guèye Dany  affirme avoir toujours dénoncé « la nébuleuse qui entoure ce marché tripartite et surtout les manquements et les violations flagrantes des procédures surtout en matière d’assurance ».

Et de demander,  » Pourquoi le Directeur de l’Arcop, Saer Niang, a été limogé au lendemain de la suspension de ce marché par le comité de règlement des différends ? Y a-t-il des intérêts menacés ? 

Le patron de Gueum sa bop promet de revenir avec les moindres détails de cette situation.

D’ailleurs, note-t-il,  » après l’affaire ONAS, cette sombre affaire nous réserve encore beaucoup d’autres surprises ». 

PORT DU VOILE : UNE ÉLÈVE INTERDITE DE SUIVRE DES COURS DANS UNE ÉCOLE CATHOLIQUE

Le débat sur le port du voile dans les écoles catholiques refait surface. Ceci, malgré l’appel du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, faite ce lundi 7 octobre au collège de la Cathédrale, au respect de toutes les sensibilités pour la préservation de la cohésion sociale.

Selon une mère qui s’est confiée au site d’information PressAfrik, sa « fille a été empêchée de suivre ses cours à cause de son voile » ce mardi 8 octobre au Cours Sainte Bernadette.

« On vient de m’informer que ma fille a été empêchée de suivre ses cours à l’école Cours Sainte-Bernadette. La raison invoquée, quand j’ai posé la question, était que la surveillante avait demandé à ma fille de retirer son voile » a-t-elle dit .

Selon les explications fournies par les autorités de l’école, « l’élève savait que le voile était interdit dans cet établissement. » En effet, selon le proviseur, si l’école savait que l’élève en question était voilée, son inscription n’aurait pas été acceptée. Selon la mère de l’apprenant, sa fille s’est voilée durant les vacances.

Libérée, Aicha Camara réagit sur son altercation avec Macky Sall et Marème Faye Sall

Interpellée à l’aéroport où elle a eu des altercations avec l’ancien président Macky Sall  et son épouse, Aicha Camara a finalement été relâchée. Elle est revenue sur l’incident avec le couple Sall.

Les événements se sont déroulés au Maroc, dans la nuit de samedi à dimanche. Alors qu’Aïcha Camara quittait Dakar pour se rendre à Paris à bord d’un vol de la Royal Air Maroc, son avion a fait escale à l’aéroport de Casablanca, où elle s’est retrouvée face à face avec Macky Sall et son épouse.

C’est à ce moment-là que la Sénégalaise de 62 ans s’est adressée à l’ancien président en lui demandant : « Pourquoi avez-vous tué nos enfants ? Je n’attendais pas d’excuses, mais des explications. » Macky Sall est resté silencieux, fixant ses chaussures, tandis que sa femme a commencé à l’insulter. Aïcha lui a alors rendu ses insultes. C’est à cet instant que les gardes du corps, suivis d’une dizaine d’accompagnants, sont intervenus et l’ont prise par surprise… 

« Procédures judiciaires injustifiées » : Abdoulaye Sylla écrit à Ousmane Diagne

Le patron d’Ecotra adresse une lettre au ministre de la Justice. Selon Source A, Abdoulaye Sylla dénonce « un acharnement » dans la foulée de ses convocations liées à des procédures d’enquête en cours. « Tout d’abord, je tiens à porter à votre connaissance que cela fait un quart de siècle qu’en ma qualité de citoyen voire de justiciable, je fais appel ou réponds personnellement ou ès-qualité aux services de la Justice, sans aucune difficulté. Je crois fermement que les lois de la République sont d’application générale et que nul ne devrait y déroger, s’y soustraire ou ne pas en bénéficier. Cependant, par la présente, je me permets de vous écrire afin de porter à votre appréciation une situation grave et particulièrement préoccupante dans laquelle je me trouve impliqué, pour avoir fait l’objet de procédures judiciaires dont les motifs apparaissent manifestement sans fondement sérieux », lâche l’homme d’affaires. 

Repris par le journal, il rappelle au Garde des Sceaux les deux plaintes qu’il a déposées auprès du Procureur : « La première, explique le requérant, fait suite à la convocation à la Brigade des affaires générales [BAG] de la Division des investigations criminelles [DIC] , pour être entendu, sur la base de faux documents qu’un examen sommaire aurait pu révéler, et selon lesquels j’aurais transporté illégalement une quantité de 2740 kg d’or à Dubaï avec un jet privé en passant par Orly. » Or, relève-t-il, « comme vous [ministre de la Justice] le savez, personne ne peut transiter à Paris avec 2740 kg d’or sans que la Douane française n’opère une saisie sur le produit en raison de la législation spéciale applicable en la matière. »

Abdoulaye Sylla, revenant par la même occasion sur la seconde affaire dans laquelle il a été auditionné concernant les virements qu’il aurait effectués sur le compte de la SCI Niang qui appartiendrait à l’ex-ministre Mame Mbaye Niang, est catégorique : « Il n’est pas possible non plus pour une personne physique de déposer dans un compte bancaire en France, sans être appréhendé la somme de 2 millions d’euros, soit la contre-valeur de [plus d’un milliard] francs CFA ». 

Il martèle : « Même si ce n’est pas mon domaine de compétence, il me semble qu’une vérification minimale et préalable de tous les documents par les enquêteurs, m’aurait épargné ces convocations. […]. S’il ne peut être discuté qu’en tant que citoyen, je me dois de répondre à toute interpellation de la justice, ce à quoi je suis particulièrement disposé, il n’en demeure pas moins qu’au regard d’une certaine récurrence qui commence à être assise, je ne suis pas loin de penser être victime d’un harcèlement voire d’une entreprise de nuisance savamment conçue et mise en oeuvre par des personnes tapies dans l’ombre, à l’origine de la confection de ces faux documents. […]. »

Fort de tous ses constats, l’homme d’affaires « entend résolument [se]  battre pour la protection de [ses] droits surtout que [son] image et [son] crédit prennent de sérieuses écorchures du fait de la médiatisation à outrance de ces affaires affectant par voie de conséquence, les relations avec l’ensemble de [ses] partenaires ». 

« Pour ces raisons, je m’en ouvre à vous, ministre de la Justice, chef des parquets et garant du bon fonctionnement de la Justice, afin de solliciter votre haute bienveillance pour examiner et, si possible, engager des mesures appropriées pour faire cesser ce trouble manifeste », conclut le patron d’Ecotra.

Le leader du mouvement gueum sa bopp les « jaambar » attaque de nouveau le duo Diomaye-Sonko

Le patron de presse et président du mouvement Gueum Sa Bopp « les Jambaars » ne se lasse  pas d’attaquer les nouveaux locataires du palais présidentiel. 
En effet, après une évaluation, l’agence  Moody’s a fini par abaisser la note du Sénégal à B1, en raison d’une position fiscale et d’endettement plus faible. Ce qui est causé, selon Bougane Guèye Dany, par des décisions « irréfléchies ». « Cette évaluation de Moody’s souligne que la détérioration de l’image du pays résulte de six mois de décisions peu réfléchies et d’amateurisme. Cela témoigne d’une gouvernance désordonnée et de déclarations inappropriées », a déclaré l’opposant. 
Pour Bougane, le duo Diomaye-Sonko peine à trouver des solutions concrètes aux problèmes des Sénégalais.« Nous avons un président sans vision et un Premier ministre incapable d’établir une direction stratégique, tous deux privilégiant une approche rétrograde des finances publiques centrée sur la théorie du complot et le contrôle des moyens au détriment des résultats et des perspectives macroéconomiques », s’est offusqué le leader de  Gueum Sa Bopp.
Bougane de poursuivre : « Il est légitime de se demander quel crédit accorder à la Cour des comptes concernant le rapport sur la dette publique entre 2018 et 2022 ainsi qu’au travail des agents de la comptabilité publique, quand on conteste et remet en question des chiffres pourtant préalablement validés par des institutions compétentes. »
Confusion des rôles ?
Et c’est pour regretter ce qui ressemble, selon lui, à une « confusion des rôles  au sommet de l’État » et appelle les Sénégalais « à exiger du gouvernement plus de sérieux dans la manipulation des informations économiques et à définir de manière claire ses choix stratégiques dans un référentiel crédible ». Il rappelle «une exigence démocratique et de transparence à laquelle il s’est soustrait, face à l’Assemblée nationale dissoute par la volonté d’Ousmane Sonko, en violation de la Constitution », conclut-il en rappelant que pour « sauver le Sénégal », les prochaines législatives représentent la dernière chance.