Sénégal : au moins neuf morts et des dizaines de disparus au large de Mbour

Neuf corps, dont celui d’une collégienne de 18 ans, ont été récupérés au large de Mbour, à une centaine de kilomètres de Dakar, après le naufrage de leur pirogue, a annoncé lundi la marine sénégalaise. Une vingtaine de personnes ont pu être secourues, selon les informations de RFI. Le nombre exact de migrants à bord de l’embarcation reste flou mais on estime que des dizaines d’exilés ont disparu dans l’accident.

Le Sénégal est une nouvelle fois endeuillé. Un naufrage s’est produit dimanche 8 septembre au large de Mbour, à une centaine de kilomètres au sud de Dakar, a indiqué lundi sur le réseau social X la marine sénégalaise. Dès dimanche, cinq corps ont été récupérés par des pêcheurs et quatre autres le lendemain par des équipes de sauvetage.

Parmi les personnes décédées, on compte quatre hommes et cinq femmes, dont une collégienne de 18 ans. Selon le préfet du département de Mbour, Amadou Diop, les victimes qui ont pu être identifiées l’ont été comme étant originaires de Mbour.

Selon RFI, 24 migrants ont pu être secourus – les autorités, elles, ont uniquement annoncé le sauvetage de trois exilés. Parmi eux, quatre ont été pris en charge pendant quelques heures à l’hôpital pour des brûlures causées par un mélange d’eau de mer et de carburant, toujours selon RFI. Les autres se sont enfuis en arrivant sur la plage, par crainte d’être arrêtés par les policiers.

Un bilan incertain

Les exilés avaient pris la mer dimanche après-midi depuis la ville côtière de Mbour, dans l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries. « Un rescapé m’a raconté qu’ils étaient montés dans une petite pirogue vers 15h pour rejoindre une plus grande au large », explique à InfoMigrants Daouda Ba, journaliste à Mbour pour l’agence de presse sénégalaise (APS). Cette technique est de plus en plus utilisée dans la région pour déjouer les contrôles policiers, déployés en nombre le long du rivage.

Environ une heure après le départ, la pirogue a chaviré à seulement quelques kilomètres des côtes. Un mouvement de panique à bord serait à l’origine du drame. Des pêcheurs présents à proximité ont immédiatement porté secours aux naufragés, et récupéré les premières dépouilles.

Lundi après-midi, trois navires de la marine et un avion de surveillance maritime espagnol ont survolé encore la zone pour retrouver d’éventuels survivants.

Le bilan du naufrage pourrait encore s’alourdir. Pour l’heure, on ne sait pas avec certitude combien de personnes avaient pris place dans la pirogue mais on estime qu’elles étaient une centaine, ce qui porterait le nombre de disparus à des dizaines d’exilés.

Les bateaux qui partent des côtes sénégalaises sont généralement surchargés et peuvent contenir jusqu’à 300 migrants.

« C’est une catastrophe qui malheureusement va se reproduire car ces jeunes sont déterminés à partir », affirme à RFI Mohamed Baro, conseiller municipal à Mbour et oncle de l’un des naufragés de 38 ans. D’après le journaliste Daouda Ba, la ville a même été vidée de sa jeunesse : « On ne voit plus de jeunes dans le quartier car la plupart sont partis pour l’Espagne ».

« Votre solution ne se trouve pas dans les pirogues »

Depuis plusieurs années, les départs depuis les côtes sénégalaises ont repris à mesure que les contrôles en Méditerranée se sont intensifiés. Les Sénégalais fuient la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives d’avenir dans leur pays.

Ils embarquent clandestinement moyennant finances sur des pirogues ou des embarcations précaires, complètement inadaptées à de telles traversées. Il faut au moins cinq jours de navigation pour parcourir les 1 700 kilomètres jusqu’aux Canaries dans des conditions décrites comme terribles par les survivants, à la merci de la faim et la soif, du soleil, des éléments et des avaries.

Les forts courants et les vents violents peuvent aussi faire dériver les embarcations. Début août, une pirogue avec 14 corps « en état de décomposition avancée » a été découverte prés des côtes de la République dominocaine, dans la mer des Caraïbes. Selon les premiers éléments retrouvés à bord, dont des documents d’identité mauritaniens et sénégalais, la pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver de l’autre côté de l’Atlantique.

Selon l’ONG Caminando Fronteras, plus de 5 000 personnes ont péri dans l’Atlantique en tentant de rejoindre les îles espagnoles sur les cinq premiers mois de l’année, soit 33 morts par jour.

Pour tenter d’enrayer ce phénomène, les autorités sénégalaises multiplient les interceptions près de leurs côtes. Mardi, la marine a encore indiqué avoir arrêté deux pirogues transportant plus de 400 « candidats à l’émigration irrégulière dont 20 enfants », au large du Sénégal.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko avait pourtant appelé,début juillet les jeunes à ne pas emprunter la périlleuse route de l’Atlantique  vers l’Europe. « Je lance encore un appel à la jeunesse : votre solution ne se trouve pas dans les pirogues », avait-il dit à Saint-Louis (Nord), devant des centaines de jeunes. « L’avenir du monde est en Afrique, et vous devez en être conscients, vous les jeunes. Le seul continent qui a encore une marge de progression et de croissance importante, c’est l’Afrique », avait-il estimé. Sans succès.

Aliou Cissé après la victoire contre le Burundi : « mes regrets … « 

Le match Sénégal contre le Burundi, ce lundi 9, comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN 2025 au Maroc, s’est soldé par une victoire des hommes d’Aliou Cissé.

Le Sénégal a eu du mal, surtout en première mi-temps, à se défaire de l’équipe burundaise, très bien organisée tactiquement.

Ce n’était pas un match très plaisant, avec un stade presque vide. Après la rencontre, Aliou Cissé s’est réjoui de la victoire avant d’exprimer quelques regrets, notamment sur la première mi-temps : « Mes regrets concernant ce match sont que l’équipe a trop insisté sur le côté gauche lors de la première mi-temps. »

l’ex-premier ministre Amadou Ba passe à l’offensive

Quelques mois après sa défaite face à Bassirou Diomaye Faye, l’ex-Premier ministre Amadou Ba annonce la création d’un parti politique, actant ainsi son départ de l’Alliance pour la République de Macky Sall.

Amadou Bâ, ex-chef du gouvernement du Sénégal et candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) lors de l’élection présidentielle de mars 2024, a annoncé sur sa page Facebook officielle son intention de créer un nouveau parti politique.

Cette annonce intervient quelques mois après sa défaite face à Bassirou Diomaye Faye et dans un contexte où la coalition BBY, au pouvoir de 2012 à 2024, a été dissoute par Macky Sall la semaine dernière, en pleine tension entre l’exécutif et le législatif autour de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko finalement fixée par le président Faye au 13 septembre.

Dans un message publié le dimanche 8 septembre, Amadou Bâ a appelé ses sympathisants à le rejoindre le lundi 9 septembre 2024 dans un hôtel de Dakar, pour « un moment important » au cours duquel sera mis en place le Comité d’initiative chargé de lancer le processus menant à la création du nouveau parti et à la préparation du congrès constitutif.

Il a qualifié l’«évènement» de début « d’une nouvelle étape dans notre engagement pour un Sénégal de paix et de prospérité partagée ».

Cette initiative survient après le départ de plusieurs cadres de l’ex-régime de l’Alliance pour la République (APR), parti fondé en 2008 par Macky Sall.

Né en 1961 à Dakar, Amadou Bâ a été d’abord inspecteur des Impôts et des Domaines. Il a gravi les échelons de l’administration fiscale avant d’être nommé ministre de l’Économie et des Finances en 2013 sous Macky Sall, puis ministre des Affaires étrangères en 2019.

En septembre 2022, il est nommé Premier ministre, poste qu’il occupera jusqu’en mars 2024, date à laquelle il a été choisi comme candidat de BBY à la présidentielle, terminant en deuxième position.

AC/te/Sf/APA

Nécrologie : Décès de l’ancienne gloire du Football, Séga Sakho

Ancien international de football Sénégalais  des années 70, Sega Sakho n’est plus! Âgé  de 75 ans, l’ancien footballeur  est décédé dans la nuit du dimanche au lundi 9 septembre à l’hopital Principal de Dakar, des  suites d’une maladie. Victime d’un Avc, il ya quelques années, l’ancienne gloire, Sega Sakho avait fait une sortie au mois de mars pour alerter  sur sa maladie et sollicité de l’aide financière pour poursuivre  son traitement. Séga Sakho fut un ancien joueur de l’US Gorée, de la Linguère de Saint-Louis, de la Jeanne d’Arc, ainsi que de l’ASC Jaraaf de Dakar.  

Accident tragique sur la route Ndangalma-Khombole : 16 morts enregistrés 

Un grave accident vient de se produire sur la route reliant Ndangalma à Khombole, plus précisément près du village de Ndiama Fall. Selon un premier bilan, 16 personnes ont perdu la vie.

D’après les informations fournies par Dakar Actu, un bus a pris feu aux alentours de 5 heures du matin, après être entré en collision avec un camion transportant du sable. Un témoin, rapporté par nos confrères, suggère qu’un excès de vitesse pourrait être à l’origine de cet accident violent, qui a causé de nombreuses victimes. Les sapeurs-pompiers sont déjà intervenus sur les lieux.

Enquête : Mamadou Guèye et Abdoulaye Sow, interdits de quitter le territoire

Le parquet a transmis plusieurs rapports pour enquête, activant la Section de Recherches (SR) et la Division des Investigations Criminelles (DIC), spécialisées dans les enquêtes financières.

D’après Libération, des mesures conservatoires ont été prises contre une trentaine de personnalités.

Parmi les premiers concernés, Mamadou Guèye, ancien directeur des Domaines, a été bloqué à l’AIBD, tandis que l’ancien ministre Abdoulaye Sow a été empêché de quitter le pays avec l’équipe nationale de football.

​Commissaire Keïta placé en garde à vue pour diffusion de « fausses nouvelles », par la DIC

Cheikhouna Keïta plus connu sous le nom de commissaire Keïta a été placé en garde à vue ce vendredi dans les locaux de la Division des Investigations Criminelles (Dic), selon des informations obtenues par Seneweb. 

L’arrestation de l’ancien commissaire de police fait suite à des propos jugés « outrageants à l’égard du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et du Premier ministre, Ousmane Sonko. » À en croire le site web, il lui est reproché d’avoir diffusé « une fausse nouvelle. »

Commissaire Keïta sera déféré devant le parquet lundi 9 septembre, sauf changement de programme. En attendant, il passera le week-end en détention.

Lors de sa dernière audition, Cheikhouna Keïta a expliqué qu’il avait été interrogé sur une vidéo dans laquelle il évoque une prétendue bagarre entre le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko. Il a précisé n’avoir fait que répéter ce que beaucoup ont déjà dit concernant les relations entre les deux personnalités.

Assemblée Nationale : Diomaye Faye fixe la tenue de la DPG au 13 septembre

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a fixé au 13 septembre prochain la date de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier Ministre Ousmane Sonko. Le chef de l’Etat a adressé une lettre au président de l’assemblée nationale Amadou Mame Diop pour l’informer, a annoncé à l’APS le ministre du Travail, Yankhoba Diémé.

Il faut rappeler que les députés, après une réunion, avait fixé la DPG de Ousmane Sonko le 11 septembre, une journée avant la date du 12 septembre, pressentie comme celle où le chef de l’Etat dissoudra l’Assemblée nationale. Du coté des partisans de Sonko, on annonce un date (le 11 septembre) non conforme au réglement intérieur, qui souhaite que les députés soient avertis 8 jours avant la tenue de la DPG. 

Escroquerie à la Ponzi : Mauvaise nouvelle pour la fille de Ismaila Lô

Le procès de la fille du chanteur Ismaila Lô, Marie Lô, a été encore repoussée jusqu’au 7 novembre 2024.

Marie Lo devra prendre son mal en patience. Le procès de la fille de l’artiste Ismaila Lô pour diffamation, portant sur 600 millions de francs CFA, a été encore renvoyé au 7 novembre prochain « pour plaidoiries ».

Le dossier a été appelé à la barre hier jeudi 5 septembre 2024 devant le juge correctionnel de Dakar.

Inculpée puis placée sous mandat de dépôt, hier mercredi, par le juge du deuxième cabinet pour escroquerie. Elle est poursuivie pour escroquerie à la Ponzi portant sur 533, 500 millions de Fcfa à des investisseurs, escroquait ses victimes via sa société “Balquis Holding”.

Marie Lô

Pour ferrer ses proies, elle avait dans un premier temps pris le soin de les convaincre du fait qu’elle bénéficiait de solides relations avec des dignitaires du régime dont le ministre de l’Intérieur et son épouse.

Ce qui lui permettait de gagner facilement des marchés publics. Ensuite, la fille de Ismaïla Lô proposait à ses victimes d’investir dans l’exécution de marchés de l’État qu’elle aurait gagnés.

Marie Lô, fille du chanteur Ismaila Lô

En contrepartie de l’argent que ces derniers lui remettaient, elle leur filait des bénéfices conséquents. Les premières opérations se passent chaque fois bien, la mise en cause rétribuant effectivement les mises.

Mais au fur et à mesure que les nouveaux projets tombaient, elle demandait des montants plus importants et n’arrivait plus à honorer ses engagements. D’après ses dires, elle faisait «tourner » l’argent entre ses victimes selon le schéma de Ponzi. D’ailleurs l’argent encaissé des plaignants a été, d’après elle, payé à d’autres victimes pour éviter qu’elles ne portent plainte. Tout au plus, elle a souhaité un délai pour rembourser les sommes escroquées.