L’enquête sur le détournement de 1,8 milliard de francs CFA à la Caisse de sécurité sociale (CSS) continue de révéler de nouveaux rebondissements. Après l’arrestation en juillet dernier de T. Bop, délégataire comptable à l’agence de Plateau, et de M. Sow, caissier à l’agence Wiltord de Colobane, deux nouvelles arrestations ont été effectuées par la Section de recherches (SR).
Selon le journal Libération, les derniers interpellés sont K. Fall, chef de l’agence Wiltord, et M. Mbodj, qui dirigeait celle du Plateau. Ces deux responsables ont été déférés au parquet, comme l’a rapporté le quotidien d’information.
Les deux premiers accusés, écroués depuis le mois dernier, font face à de lourdes accusations, incluant « l’association de malfaiteurs, le détournement de deniers publics, le blanchiment de capitaux, ainsi que la contrefaçon et l’usage de chèques contrefaits. » Selon Libération, ces nouvelles arrestations montrent l’ampleur de cette affaire qui secoue la Caisse de sécurité sociale, impliquant plusieurs hauts responsables. L’enquête se poursuit pour élucider tous les aspects de cette affaire complexe.
L’information a été donnée , ce matin par la radio Futurs Médias (RFM) et confirmée par le président de ladite institution. Benoit Sambou a reçu une notification. Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye a dissous la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT), une décision qui sera probablement rendue officielle, ce mercredi 14 août lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres. Rappelons que ladite commission a été créée par décret n°2015-1970 le 21 décembre 2015. La CNDT avait pour mission d’assister le président de la République dans la définition des mécanismes de coopération territoriale, de soutenir le Gouvernement dans la promotion des groupements d’intérêt communautaire, et d’aider les collectivités locales à établir des groupements d’intérêt communal et des établissements publics territoriaux. Le premier président de cette commission fut le défunt Djibo Leyti Ka.
Abdoulaye Seck, le fils du politicien Idrissa Seck arrêté depuis mai pour présumé trafic international de drogue, sera libre dans les prochaines heures. La chambre d’accusation, lui a accordé une liberté provisoire mardi 13 août. Toutefois, le dernier mot revient cependant au parquet général.
Lors de l’audience, le représentant du ministère public avait demandé l’infirmation de l’ordonnance du juge. L’on se rappelle, Adoulaye Seck avait été arrêté en fin mai 2024. Il a été emprisonné au même titre que Sylvain Bathiapara Mendy, Pathé Guéye, Ousmane Camara, Alain Diatta et Amadou Diam Ndoye.
Ils étaient poursuivis pour « association de malfaiteurs aux fins d’importation de cocaïne pour trafic en groupe criminel organisé, blanchiment de capitaux et détention d’armes à feu automatique sans autorisation contre le premier ; association de malfaiteurs aux fins d’importation de cocaïne pour trafic en groupe criminel organisé et blanchiment de capitaux contre le deuxième ; association de malfaiteurs, aide ou assistance dans une entreprise d’importation de cocaïne, de blanchiment de capitaux à travers un groupe criminel organisé pour le troisième et le quatrième ; aide ou assistance à une entreprise d’importation de cocaïne aux fins de trafic et blanchiment de capitaux contre le cinquième ; association de malfaiteurs dans une entreprise d’importation de cocaïne, de blanchiment de capitaux à travers un groupe criminel organisé, détention ou offre et facilitation à l’usage de drogues ».
La belle-mère de l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall a été auditionnée hier mardi 13 aout 2024 par la gendarmerie. L’épouse de Adama Faye a été également entendu lundi dernier et le beau-frère de Macky Sall est attendu devant les enquêteurs aujourd’hui mercredi 14 aout 2024.
La belle-mère de l’ancien Président Macky Sall impliquée dans une affaire foncière, a été entendue par la gendarmerie. L’information a été livrée en exclusivité par Le Quotidien dans son édition du lundi 13 août 2024. Cette affaire a beaucoup évolué ces dernières 24 heures. D’après des informations de L’Observateur, les enquêteurs se sont déplacés, hier mardi, pour une audition de la belle mére de Macky sall , à titre de témoin.
Les questions ont tourné autour de sa signature apposée au bas d’un procès-verbal de vente d’un terrain par la Compagnie des infrastructures africaines (Sia) dont elle est actionnaire.
Adama Faye, au coeur de l’affaire
En vérité, la structure a été mise en place par Adama Faye qui, comme ça se fait couramment, a offert des parts à sa maman et son épouse du nom de Tata Aïchatou Babou.
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La Cia Sa est propriétaire d’un terrain objet d’un TF 5334/Nga sis sur la Vdn, derrière la station Elton.
Muni de son bail, Adama Faye commence la commercialisation de son bien, mais la demande de morcellement accuse un retard au niveau des services des Domaines, de l’Urbanisme et du Cadastre.
Entre-temps, il avait trouvé un acquéreur de deux lots A et B en la personne d’un nommé Seydou Sow.
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Le 2 février 2023, ce dernier verse un acompte de 418 millions FCfa, en attendant que l’autorisation de morcellement soit disponible.
Accusant du retard, l’acquéreur saisit la justice d’une plainte et joint à sa saisine une copie d’un procès-verbal de la réunion du Conseil d’administration qui lui cède le terrain.
Seulement, dans les documents mis à la disposition des enquêteurs, est noté un écart entre la date de la tenue du Conseil d’administration qui avait validé la cession des deux lots et la date mentionnée sur le document signé par les actionnaires.
Le procès-verbal est daté du 2 février et le document signé des actionnaires est fait le 17 octobre 2022.
Au sein de la Compagnie des infrastructures africaines, l’on reconnaît la transaction et l’avance, mais l’on soupçonne une falsification des documents.
adama-faye
C’est ce qui explique l’audition de la mère de Adama Faye. D’après des informations de L’Observateur, elle a éclairé la lanterne des enquêteurs sur la question. Avant elle, l’épouse de Adama Faye a répondu aux interpellations des gendarmes.
Tata Aïchatou Babou s’est rendue, lundi, à la Section de recherches de Colobane pour livrer sa part de vérité.
D’après des confidences faites à L’Observateur, le patron et actionnaire majoritaire de Cia SA, Adama Faye est convoqué aujourd’hui, mercredi, par les pandores pour la suite de l’enquête.
Il devrait s’y rendre avec tous les documents attestant que l’autorisation de morcellement déposée en bonne et due forme est bloquée au sein de l’administration.
Après quoi, il mettra à la disposition des acquéreurs leurs titres. Ou en cas de réclamation de ses clients, il leur remboursera les sommes versées.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) a observé une journée sans presse. Un mot d’ordre qui, il faut le dire, a été très largement suivi par les organes de presse. La quasi-totalité des médias ont rangé micros, caméras, dictaphones. Une situation qui a «surpris» le Président de l’organisation des patrons de presse. En effet, joint par SourceA pour avoir son appréciation après cette journée, Mamadou Ibra Kane n’a pu cacher toute sa satisfaction : «Nous avons été surpris par le succès de la journée sans presse. La majorité des médias sénégalais ont été solidaires d’eux même».Au niveau de la presse écrite, constate-t-il, «seuls les journaux pro-régime sont sortis et ils ont été obligés de faire leur Une sur la journée sans presse. Ils nous ont fait de la publicité gratuite et nous les en remercions. Au niveau des radios et des télévisions aussi, toutes les grandes radios du Sénégal n’ont pas émis et toutes les télévisions ont fait écran noir. C’est pour dire que, même si nous sommes de sensibilité politiques différentes ou sans positionnement politique, nous sommes unis quand il s’agit de défendre la presse». Cet acte posé, Mamadou Ibra Kane espère, maintenant, que les autorités ont compris le message : «Nous espérons que le nouveau régime va comprendre ce message. Nous ne sommes pas des hommes politiques, nous ne sommes pas des opposants. Le président Macky Sall tenait exactement le même discours que tiennent, aujourd’hui, les tenants du pouvoir mais nous sommes neutres. Ils ne veulent pas d’une presse neutre. Nous défendons des principes, nous sommes là au service des citoyens, au service des sénégalais pour qu’il y ait la paix au Sénégal».Donc, se réjouit-il, «nous sommes très satisfaits de la journée sans presse et nous espérons que notre message sera compris par les nouvelles autorités. La liberté de la presse est garantie par la Constitution. Tout le monde peut exprimer son point de vue et c’est ce que nous demandons au nouveau régime. Qu’il respecte la liberté de presse et le liberté d’expression». Il faut, aussi, préciser que les patrons de presse ne comptent pas en rester là. Une réunion d’évaluation sera faite vendredi prochain pour apprécier l’impact de cette journée ensuite, informer notre interlocuteur. «Nous verrons quel acte posé. Nous ne voulons pas la confrontation avec les autorités, nous voulons le dialogue», a-t-il dit.
04 ans après l’élection de Me Wade, Madiambal fut arrêté. La presse se dressa en bouclier. Aujourd’hui, le Pastef tente de jouer au petit monstre.
Peut-on s’attendre à autre chose de Sonko admirateur de Kagame qui vient de prêter serment pour son 4e mandat.
20 ans après l’arrestation de Madiambal, comme par hasard, Sonko veut en finir avec le même journaliste parce que trop libre d’esprit.
Il y a 04 mois, inconsciemment, Sonko avait pourtant prévenu lors de «sa DPG» devant une assemblée populaire Pastéfienne au Grand Théâtre. C’est acté, la presse, avec à sa tête «des délinquants fiscaux », avait été avertie. Il faut la liquider.
Cette entreprise funeste et odieuse d’un PM bavard est appuyée par une race pitoyable de journalistes et chroniqueurs collabo de groupes de Presse charognards qui n’honorent pas la mémoire de Sidy Lamine Niasse.
On connait maintenant ces journalistes qui recevaient des transferts du « Jutti » en quête de soutiens dans la presse.
Les masques sont tombés ce jour.
Qui fricote avec un menteur à gage ne perd rien pour attendre son heure.
Face au vaginisme, n’attendez pas pour consulter un médecin, pour trouver le traitement le plus adapté.
Le vaginisme est un trouble qui affecte la région vaginale. Il provoque une contraction des muscles du périnée et rend toute pénétration vaginale impossible. Quels en sont les symptômes ? Est-ce que l’on peut guérir de vaginisme ? L’équipe médicale de Qare vous parle des manifestations de ce trouble sexuel dont l’origine est avant tout psychique.
Le vaginisme, qu’est-ce que c’est ?
Le vaginisme est un trouble sexuel qui désigne une contraction inconsciente et involontaire des muscles du périnée. Lors d’un rapport sexuel, il rend toute pénétration vaginale impossible. Plusieurs éléments à noter concernant le vaginisme :
Dans la grande majorité des cas, les patientes vaginiques souffrent d’une peur panique de la pénétration ou ont une perception erronée de leur vagin.
Physiologiquement, on note qu’au moment de l’insertion d’un corps dans la région vaginale (pénis, spéculum, tampon périodique…), celle-ci est supposée se détendre. Or, chez les femmes vaginiques, c’est tout le contraire, la zone se crispe.
Selon le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), cette affection touche 1 à 5% des femmes et représente 6 à 15% des consultations en sexologie.
Quels sont les symptômes du vaginisme ?
Le vaginisme correspond à l’incapacité générale de vivre une pénétration vaginale. Au moment d’avoir un rapport sexuel, mais aussi lors d’un examen gynécologique où le professionnel doit insérer un spéculum, la zone est inaccessible. L’insertion de tampons périodiques est également très compliquée, voire impossible.
Les femmes vaginiques se rendent généralement compte de leur trouble en vivant une ou plusieurs de ces situations.
Quelle différence entre les symptômes du vaginisme et de la dyspareunie ?
Le vaginisme et la dyspareunie ne désignent pas les mêmes affections. Concernant la première, la pénétration est impossible, tandis que la deuxième se traduit par des douleurs génitales lors des rapports sexuels.
Les douleurs ne se situent pas nécessairement au niveau du vagin, puisqu’il existe plusieurs sortes de dyspareunies. 7 à 10% des femmes sont concernées.
Comment soigner une dyspareunie
Si la dyspareunie est encore trop souvent sous-diagnostiquée, sachez qu’il est possible de la prendre en charge dès lors que l’on en a trouvé l’origine. Elle peut être due à plusieurs choses, comme une infection du col ou du vagin, de l’endométriose…
Pourquoi fait-on du vaginisme ?
Il est important de noter que même si les manifestations du vaginisme sont bien évidemment physiques, leur origine est majoritairement d’ordre psychologique.
On note également que les causes de ce trouble sont plurielles.
Le vaginisme primaire
Cette forme de vaginisme concerne principalement les femmes qui ont manqué d’informations sur le fonctionnement des organes génitaux et de leur anatomie en général. Ces femmes vaginiques sont généralement vierges, car le vaginisme primaire survient dès le début de la vie sexuelle.
En raison d’un manque de connaissances, elles ont nourri des peursconcernant la pénétration et toutes les douleurs qu’elle implique. La vision qu’elles détiennent de leur vagin est erronée, puisqu’elles pensent, par exemple, que celui-ci est trop petit pour contenir un pénis. L’utilisation de tampon, elle aussi, ne fait pas partie de leur quotidien.
Parmi les autres motifs susceptibles de développer un vaginisme primaire, on observe également certains facteurs environnementaux, tels que :
Un contexte religieux qui culpabilise et condamne la sexualité ;
Des traumatismes liés à des attouchements pendant l’enfance ;
Une éducation stricte…
Le vaginisme secondaire
Le vaginisme secondaire, contrairement au primaire, n’intervient pas en début de vie sexuelle, mais touche les femmes qui ont déjà eu une activité sexuelle auparavant.
Plusieurs situations sont à mettre en évidence :
Après une longue période sans rapport sexuel (après un accouchement, par exemple, avec la crainte d’une fragilité de cette zone après le passage du bébé ) ;
Après une longue période sexuelle active sans problèmes, des douleurs apparaissent (dyspareunie) ;
Des traumatismes liés à une agression sexuelle (attouchements), à un viol ou à un examen médical brusque ;
La prise de traitement contre le cancer de l’ovaire, du sein ou de l’utérus (traitement qui provoque une sécheresse au niveau vaginal) ;
La ménopause.
Diagnostic et traitement
Comment diagnostiquer le vaginisme ?
Comme c’est le cas pour de nombreux troubles encore peu connus, les femmes vaginiques font régulièrement face à une errance médicale. Malgré une batterie d’examens, les résultats sont souvent peu concluants, puisque les douleurs apparaissent lors d’un rapport sexuel.
Le fait que les femmes atteintes ne consultent pas systématiquement et tentent d’avoir une vie sexuelle aussi normale que possible avec leur partenaire complique également le diagnostic.
Lors d’une consultation, un interrogatoire minutieux de la patiente est indispensable. Les recherches du médecin se basent alors sur des symptômes évocateurs, une cause éventuelle…
Comment ne plus être atteinte de vaginisme ?
Si vous pensez être atteinte de vaginisme, sachez que cette affection est bien mieux prise en charge qu’il y a encore quelques années. Les professionnels sont davantage avertis sur les solutions qui existent et peuvent vous aider à guérir.
Parmi les traitements utilisés en cas de vaginisme :
Les dilatateurs vaginaux pour détendre les muscles du vagin. Attention, les explications détaillées et claires d’un(e) professionnel(le) sont indispensables, car l’utilisation de ces dispositifs peut être difficile pour les femmes vaginiques ;
Une rééducation périnéale avec un kinésithérapeute ou une sage-femme, afin de comprendre le fonctionnement du muscle et l’anatomie en général ;
Un accompagnement psychologique (avec un(e) psychologue et/ou un(e) sexologue), pour une prise en charge globale.
Bon à savoir : pour que le traitement soit d’une efficacité optimale, l’association de dilatateurs vaginaux et le suivi d’une psychothérapie est déterminante, voire indispensable.
Le trésorier de Pastef Djamil Sané, a lancé un appel vibrant au parti au pouvoir, lors d’une activité du mouvement national des cadres de PASTEF (MONCAP) ce dimanche. Depuis 2015, M. Sané dirige la section du parti dans sa commune et estime être en bonne position pour évaluer la gestion du parti dirigé par le Premier Ministre, Ousmane Sonko.
Dans son intervention, le maire des Parcelles Assainies Djamil Sané a souligné la nécessité de faire face à la réalité. « Je parle en toute responsabilité. Il est impératif de dire la vérité, non pas pour plaire à qui que ce soit, mais parce que nous avons beaucoup sacrifié. De nombreuses personnes ont perdu leur emploi à cause du parti. Les nouveaux dirigeants doivent en tenir compte et ne pas affaiblir la base. Malheureusement, c’est ce qui semble se produire », a-t-il déclaré. Il a averti que cette situation pourrait compliquer la mobilisation des électeurs pour les élections importantes à venir si des solutions adéquates ne sont pas trouvées.
Sané a également insisté sur l’importance de redonner confiance aux membres de la base, qui sont en contact direct avec les populations. « Je constate qu’il n’y a pas une oreille attentive pour remédier à cette situation. Je tiens à rappeler devant les responsables ce qui se passe au niveau de la base. Il est crucial d’aider les membres légitimes du parti à renforcer leur base », a-t-il ajouté. Il a conclu en affirmant que certaines situations doivent être sérieusement prises en compte par les hauts responsables du parti actuellement au pouvoir.
Cet appel de Djamil Sané met en lumière des tensions croissantes au sein de PASTEF, alors que le parti se prépare pour des échéances électorales majeures. Les commentaires du maire des Parcelles Assainies pourraient influencer la stratégie du parti et la gestion des prochaines élections.
Lorsqu’au soir de l’élection présidentielle, dimanche 24 mars 2024, au moment où les stations FM, les télévisions et les médias en ligne relayaient les données et chiffres, les résultats qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, pas un seul citoyen sénégalais, homme politique de l’actuelle équipe à la tête du Sénégal, ne pouvait médire la presse. Journaux, radios, télévisions, sites d’informations, d’un seul élan, ont transmis les résultats rassemblés aux quatre coins du Sénégal.
Combien étaient-ils à traquer les chiffres, bureau de vote par bureau de vote, à la recherche de la bonne information ? Des centaines de journalistes, envoyés sur le terrain par leurs organes de presse pour transmettre en direct les résultats et signaler le moindre dysfonctionnement, servant même souvent d’alerte aux autorités, sans aucune assistance publique ? Combien de millions de personnes étaient-ils, scotchés à leurs téléphones portables ou radios et télés, à s’abreuver de résultats donnés par ces «valeureux journalistes» sur le terrain ? Et combien ont sursauté de joie, à la publication de ces résultats, avant même que les commissions et institutions légalement habilitées ne le fassent ? Combien cela leur a-t-il coûté de savourer un tel «délice» ? Combien cela nous a-t-il coûté ?
Imaginons simplement un instant ce que serait cette élection du 24 mars 2024 et les autres qui l’ont précédées durant ce quart de siècle politiquement très mouvant au Sénégal, sans ce dispositif de relayage de l’information et de veille sur quasiment tout le territoire national ? Imaginons ce qui pourrait se passer dans la tête de certaines forces tapies dans l’ombre, si aucune information ne venait accompagner l’acte citoyen de vote ? La presse, nous a-t-on dit, au lendemain de cette échéance tant redoutée du fait de risques majeurs pour la stabilité de notre pays et des enjeux visibles ou cachés, a fait du bon travail. Vingt quatre ans (24 ans) après la présidentielle de 2000, qui avait consacré le point terminus de 40 ans de régime socialiste, elle a, encore une fois, été au rendez-vous de ce grand moment d’histoire. Good Job ! Un compliment comme un écho dans la nuit !
On aura beau caricaturer, manipuler, falsifier l’histoire, on ne pourra pas dénuer aux médias le rôle capital qu’ils ont joué ces dernières décennies, dans l’affermissement de la démocratie, par l’éveil du citoyen, en lui permettant d’accéder, surtout avec les langues locales, aux outils qui lui ont permis d’affûter sa conscience citoyenne. Nous avons en vérité connu des moments cruciaux, dans l’histoire de notre jeune démocratie, où le curseur a souvent viré au rouge, mais la presse a toujours répondu présent, relevant les défis avec professionnalisme, sans avoir besoin d’aucun guide, sinon son sens éthique et l’intériorisation de l’éthique professionnelle et de responsabilité, conformément à l’héritage de nos aînés dont la plupart repose en paix, pour l’éternité. Aurions-nous agi autrement que la face de ce pays aurait été changé.
Mais comme le dit si bien l’adage peulh, «le lait de la vache trait tous les jours en abondance, finit par ne plus avoir de saveur». Les Sénégalais que nous sommes, habitués à voir la presse assurer durant ces grands rendez-vous d’histoire, en oublient le rôle majeur que les médias jouent dans la stabilisation des institutions de la République et surtout la sauvegarde de l’État de Droit. Si un des pères fondateurs de la Nation américaine a pu dire qu’il préférait un État sans gouvernement plutôt que sans presse, c’est parce qu’il sait que celle-ci est un des piliers de la démocratie.
Depuis bientôt trois mois, la presse sénégalaise vit une des phases les plus sombres de son histoire. Une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois, ne s’acquittant d’aucune de leurs obligations, surtout fiscales. Parallèlement, une campagne est menée pour mettre à mal les éditeurs de presse avec leurs confrères, en créant un fossé entre ceux qu’on appelle «patrons de presse» et leurs collaborateurs. La presse sénégalaise ne saurait accepter cette entreprise de dénigrement orchestrée à dessein pour la décrédibiliser. Nous sommes aguerris pour avoir expérimenté les méthodes des pouvoirs précédents pour comprendre ce qui se trame. Il s’agit de noircir le décor et procéder ensuite à une sélection artificielle et une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats. L’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias. C’est tout simplement la liberté de presse qui est menacée au Sénégal.
Face à cette situation (blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation), nous organisons une JOURNÉE SANS PRESSE, ce mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale.
Les régimes passent, la presse demeure !
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), Dakar 11 août 2024.